Des enfants plus ou moins grands, il y en a dans tous les bus. Accompagnés ou seuls, joyeux ou tristes, parfois presque endormis ou tellement sérieux et angoissés. Avec certaines petites filles, j’ai revécu les trajets en car de mon année de 6eme, de la maison au lycée les dimanches soirs. Vertigineux retour dans les affres de l’enfance !
La petite fille de la photo allait avec sa maman et son petit frère chez le médecin : mal au ventre et mal à la tête, trois jours après la rentrée scolaire. Elle s’appelle Mia, me montre ses bottes Lulu Castagnette et son sac à dos aux effigies de la Pat’patrouille dont bien sûr j’ignore tout. Chase, le policier, Marcus le pompier et Ruben, le conducteur d’engins de travaux publics. Une des bretelles du sac à dos est un peu abîmée et visiblement elle souffre de cette minuscule déchirure qui se voit à peine.
Je sais qu’il ne faut pas confondre cars de ramassage scolaire et bus, c’est un travail totalement différent comme me l’a expliqué une chauffeure de bus qui venait de passer de l’un à l’autre. Les enfants sont dans les deux et même les matins de pluie et les soirs de nuit, ils vont ou reviennent de leurs établissements d’enseignement et vivent la dure réalité de la vie à la campagne.
(je continue dans les mêmes ornières – mais c’est particulièrement vrai dans le cas de ces enfant.ce.s) la chanson fait « mais qu’est-ce qu’on nous demande ? qu’est-ce qu’on veut de nous ? qu’on se plie qu’on marchande ? qu’on se mette à genoux » – l’éducation ? l’école ? je me souviens d’un type (directeur de l’école, il enseignait en septième – cm2) qui pour punir les mômes les faisait se mettre à genoux sur une règle en métal – un moment hein, c’était une autre époque (1960) on va dire – heureusement il n’y a pas que des pourris sur cette planète – mais l’éducation ? l’école ? les affres de l’enfance, dis-tu…
Je n’ai pas connu ce genre de brimades. Juste 7ans d’internat dont seul 1968 m’a délivrée. Les désarrois de l’élève Törless ou le début de Madame Bovary, c’est moi. Merci d’être passé.
quelle série Danièle, merci ! tiens j’en profite pour t’envoyer ce lien vers le blog d’Alice qui chronique ses trajets en bus aussi : https://fairesigne.wordpress.com/category/omnibus/
Merci Caroline et merci pour le lien. L’unité d’espace et de temps du bus, quelle source d’inspiration !
le bus… j’avais oublié, moi, c’était la banlieue parisienne, le lycée, la ligne 402 (je me souviens toujours des chiffres, on ne fait pas grand-chose avec ce type de souvenirs) des lycéens, des collégiens, des travailleurs qui descendaient en masse à la première gare du RER D, d’autres qui rejoignaient le pôle d’activité de la ville nouvelle d’Évry… 40 minutes pour faire les devoirs jamais fait la veille…
contente d’avoir fait resurgir des souvenirs et de devoirs non faits.