Le paysage du corps s’ouvre, glisse, le bras va chercher loin, la jambe s’allonge, souffle entre inspire et expire, variations régulières, infinies, tu pénètres dans ton rythme, ton rythme du jour avec ta force ou ta fatigue du jour, sous toi la masse compacte qui te porte, tu goûtes le bleu, le sel, ta pensée vogue, sensations brèves ou tenaces, images de ta vie d’avant ou de demain, de ton amour, de ta solitude, de ta soif. Longtemps que tu sais fendre les vagues, l’éblouissement des reflets, tu nages tranquille vers le jaune lointain proche d’une bouée, de la suivante, et après le soleil, et après l’horizon, que tu n’atteindras pas mais qui est dans ta main.
Je suis dans ton sillage, j’allonge le bras aussi, je sens la masse qui me porte, je t’exhorte à poursuivre et à oublier la fatigue..
Et nous allons dans le soleil et l’eau à notre belle allure et nous campons de nouveaux horizons oniriques…
merci pour cette belle proposition
Merci de ta lecture et de ces mots.
Connais-tu Eloge de la nage d’Annie Leclerc? Superbe!
Pas encore un bain de mer cette année pour délasser ma fatigue… Il serait temps…
Moi qui nage comme un caillou, je glisse grâce à vous.
Merci Laurent, c’est souvent toute une histoire, la nage… Certains cailloux préfèrent briller au fond de l’eau et nous offrent leur paysage!
je te suis en canoë
ça doit être pas mal non plus!
Encore qu’à Sauze l’été, impossible de nager dans l’Ardèche en fin de journée (Canoés, le retour…)
ennagé ! (c’est tout d’un coup mieux qu’embarqué!)
Tiens, ennagé! oui, et c’est mieux qu’enragé… ou qu’entartré ou… engagé, on garde tout de même, engagés dans l’aventure de l’été… heureuse de la partager avec toi, Jacques!