L’eau saisit les mains. La fraîcheur s’en empare, un instant les sépare du corps et les plonge dans l’univers. L’eau se saisit de la lumière qu’elle appose sur les mains en écailles d’or. Les mains s’adonnent à l’eau et se mêlent l’une l’autre. Les mains d’eau retournent, couple de grands poissons cuivrés, à leur source. L’eau répond à l’appel de l’eau qui coule sur les mains. L’enveloppe de peau ne contient plus qu’à peine toute l’eau qui fait te fait vivant, ton sang, ta chair, les cristaux de ta pensée, le calcaire de tes os, la pierre érodée des rêves.
(ça fait du bien,ce frais)
Oui, même au cœur de l’hiver, étonnement. Ça dit les rivières.
L’eau sur les mains jusqu’à l’usure.
ah oui en effet, je confirme ton commentaire…l’envers de l’eau…visions complémentaires des textes!
Je propose de prolonger ce hasard aveugle tout l’été !
… attraper l’eau par les mains que l’eau saisit. Belle ouverture
Il semble que nous ayons trempé dans la même eau, ou presque. Rien que les Alpes à traverser !
Superbe texte ! Viens de l’entendre par la voix de Laurent !