« Je » disait donc. Dès que j’ai eu le Journals de Denton Welch en main, j’ai senti. J’ai senti que ce ne serait largement pas suffisant. Mais quoi ? Déjà faire venir l’édition de Michael De-La-Noy des Etats-Unis, lui et ses copains « romans zautobiographiques »[,] m’avait couté un bras.
J’ai passé l’année de Master 1 à me balader avec le[Journals], sans le lire. Sauf une entrée sur laquelle je me suis jetée en le recevant, qui me confirma que c’était bien le « bon livre ». Puis [,] à la rentrée de Master 2, vu que c’était le sujet du mémoire choisi, hop, lecture. J’ai dû mettre quelques mois à digérer l’introduction par Michael De-La-Noy, « dont le travail éditorial conserve des qualités intrinsèques ». J’ai perdu deux doigts en écrivant ça dans mon mémoire.
J’en suis donc à un bras et deux doigts perdus. Je vous rassure tout de suite, ça repousse bien.
Note à moua même, ce serait bien de retranscrire l’intro aussi…okazou tu en aies besoin, comme par exemple, là !!!
Je crois que rien que sur ce passage, j’ai passé quelques semaines.
« Quoa ??? quoa ??? Il a consciemment « déchiré » le manuscrit ??? Et il a « corrigé » les dates d’entrées… ? et ???nan mais quoa zencore !!! Mais je peux plus rien faire là !!! mais… »
Et j’ai quand même besoin de mon deuxième bras, ça repousse bien, mais il faut du temps/espace [de l’espace/temps].
Il a fallu toute la patience et la compréhension et la sensibilité non-neurotypique (choisissez dans votre liste personnelle) de mon Ancien directeur de recherches pour…que je finisse par lire « la déchiruuuure ». Et que j’arrive à accepter d’étudier ce qu’il restait à étudier. Un exemplaire édité du [Journals].
Quand mon bras finit par repousser, je me suis penchée sur la question de l’obtention des « manuscrits ». Et je suis arrivée là :
J’ai fouillé, mailé, reçu des réponses (que de gentillesse, j’avais po prévue ça)…pendant 2 ans. Mais. Je n’ai jamais réussi à remplir correctement le formulaire de demande. J’ai mis deux ans à comprendre que je pouvais demander à un étudiant sur place d’aller me faire des photocopies, mais pas comment remplir le formulaire. Si, si, c’est une question de remplissage de formulaire…
Alors j’ai laissé tomber. C’est kiki ? C’est moua-moua. Orgueil ? Vanité ? probablement en partie. Mais pas que.
Je me re-re-re (…) posais ce matin la question de la langue maternelle éventuellement langue cible de toute tentative de traduction de ma part. Ben c’est pô l’français. Nan. Ca y ressemble, ça le goûte, mais c’est pas ça.
Quand j’ai « choisi » Denton Welch, le premier roman tombé entre mes mains c’était « A voice through a cloud ». Et j’ai toujours la même sensation en y repensant. Non, c’est faux, pas la même. La même, mais creusée, dépouillée, rhabillée, re-creusée, etc.
Je ne suis pas seule… ? Il y en a Zun !
Ce roman c’est l’histoire de son accident, en 1935, et de ses suites plus ou moins hospitalières. Notamment au moment où, étalé dans l’herbe, la colonne vertébrale ouverte, un policier se penche au-dessus de son corps et lui pose des questions pour vérifier son état de conscience. Il écrit/décrit qu’il entend/voit « a voice through a cloud ». Il répond, mais tout ce qu’il pense « se transforme » au moment de le prononcer. Il s’entend et comprend que ce qu’il pense n’est pas retranscrit par sa bouche, aucun contrôle. Ce n’est pas de la « poésie », c’est « tout » ce qu’il peut en dire, après « coup ». C’est « une autre langue ». En tout cas, ce que j’aimerais réussir à démontrer, ou pas et enfin me reposer.
S’en suivent treize années de soins morphiniques et de crises de Mal de Pott, tuberculose osseuse.
Et il tient son journal pendant les 6 dernières années de sa vie.
Ça mériterait-y pas que j’aille y retélécharger le formulaire… ? Pendant que les Zailes repoussent.
Relu et corrigé (x1)
peut-être bien – mais faut du courage… (quelle histoire pour ce garçon) (tu m’expliqueras, toa, la »sensibilité non neuro-typique » car elle ne figure point dans ma liste) (je me permets de te faire remarquer (je ne sais pourquoi, tout à coup, parfaitement bizarrement, je me mets à vous tutoyer) que les gentillesses dont vous fûtes de la part des outraaaaatlanquiens (si j’ai bien suivi) (pas que, sans doute) (oui) destinataire furent (tout à fait probablement) plusieurs)
Tût-à-fèe, plusieurs.
Ce garçon–son histoire–n’est rien, étymologiquement parlant. Donc « tout » pour qui essaye de. C’est au-delà de.
…comme je le disais à un « véritable poète anglais », ancien prof de poésie à la fac et voisin de campagne en pointillé (faudrait que je l’appelle tiens…) puisque « you know that Brexit…affff…I won’t explain that to you, Alekzia… » (je me rends compte en l’écrivant que mon prénom me gêne beaucoup moins en anglais, plus doux): « mais pourquoi j’irai lire Proust alors qu’il a juste essayé là où Denton a réussi…? j’en ai pas besoin!!! »
Il a ri, mais il a ri…et je dois toujours lire Proust.
non-neurotypique: piqué dans une série policière française à la mode autistique…pour moua signifie « pense pas pareillement mécaniquement parlant ». Et peut donc donner « autre choze ».
Mais je précise tout de suite: pas diagnostiquée, à peine demandé du bout des lèvres et zencore, m’en fous à moitié en fait. J’essaye juste de faire des trucs…
ah oui (c’est rigolo, quelqu’un qui n’a « pas besoins » de lire Proust en effet) (car personne n’a besoin) – je ne comprends pas tout, je discerne un peu pas mal quand même – oui faire des trucs, c’est ça – surtout faire (et bien si possible) – trouvé ça qui m’est parvenu juste en même temps que – peut-être intéressant au sujet du bazar :
https://www.canal-u.tv/chaines/fmsh/le-voyage-secret-du-docteur-jivago-le-roman-du-roman-interview-de-paolo-mancosu
bonne suite