Vrai ? Je suis allée aux six coins de L’hexagone. En Bretagne De Saint-Malo à Brest, Lorient et puis Trégastel Plogoff Landerneau, Dans le Nord, un peu trop au pas de charge, le programme était serré. La Picardie, j’en connais tous les villages, d’Hornoy à Poix Lamaronde Monmarquet dont le nom ne dit rien à personne, sauf peut-être à Danièle. En Alsace, Strasbourg, à vrai dire surtout la faculté de théologie. Nice et le Var, Draguignan, Fréjus où j’ai entendu à mi-mots des histoires de fusils cachés, de verrous et de restes pas très nets d’Indochine et d’Algérie, passons, et Les Pyrénées de Carcassonne à Perpignan, Pau Biarritz, les trois vallées en trois jours, rapides trop rapide comme celui qui avait préparé les sorties. Plus tard j’étais en Egypte, Merveille des pyramides et du sphinx de Giseh, de la ville du Caire, et les labyrinthes de rues pleines de monde, mais admirer dans les plus infimes détails les temples de Philae, Kôm Ombo et Edfou quand on ne désire qu’une chose partir à pied, s’aventurer marcher à côté de cet homme, s’asseoir à côté des enfants pour une classe improvisée dehors…
Je suis allée au Mexique en 1995, Paris-Cancun, Mexico, le Zoccalo, Téotihuacan, cité des dieux, les pyramides du soleil et de la lune, la Voie des Morts, Quezalcoatl, retour à Cancun, «le serpent d’or», Chichun Itza. Tout me parle de Diego et Frida. Je suis allée au Maroc, les quatre villes impériales, Meknès, Casablanca, Marrakech et Fes, Une journée au désert bien trop habité, un désert pour touriste, mais j’ai pu monter seule en haut d’une dune, où j’ai vu le soleil se coucher.
Faux ? J’étais dans le train, le transsibérien, Kazan, Ekaterinburg, Omsk, Krasnoyarsk, Irkoutsk, lac Baïkal, Bamovskaya, Khabarovsk, Vladivostok, seule, j’avais laissé mon mari. Au retour, c’est merveilleux d’être une femme avec un homme.
Avant, j’ai vu Alexandrie et surtout la grande bibliothèque, d’une galerie au deuxième étage, on avait une vue plongeante sur les lecteurs et lectrices, une petite lampe à chaque table. Grande envie de rester là des mois, m’asseoir et soudain comprendre leur langue.
Longtemps après, j’étais à Varsovie, lieu de rencontre avec ceux qui venaient de Kherson, après une errance de deux mois sous les sirènes et les bombardements, Loutsk, Zaporidjjia, Kiev, Lviv, Odessa, Marioupol, Donetsk, Louhansk, Kharkiv, Ternopil. «Nous sommes un orage sous la tête d’un sourd».
Je voulais des îles, j’avais faim d’île, toutes, Oléron, La Réunion, la Guadeloupe, Kerguelen, Belle-île en mer, la Corse, l’île du Levant, Port-Cros, la plus petite de toute Clipperton, l’attol le plus isolé de France, et le plus vide, là où je ne pourrais pas prendre de notes de voyage et où je ne pourrais pas entendre Non mais fiche-moi la paix, laisse-moi tranquille.
J’étais à Istanbul en 2013, le soir du concert d’Ibrahim Maalouf, qui est né au Liban, à Beyrouth, puis a vécu à Paris, donné des concerts à New-York, Budapest, Londres, Milan, Venise, Madrid, Lisbonne, Berlin, Rome, Dublin, Amsterdam, Bruxelles, ce jour-là à Istanbul. Ce jour là, j’aurais voulu quelqu’un pour me dire « Viens, viens vers moi, je vais te conter une histoire, viens dans mon lit, viens sur mon coeur»
- #voyages #prologue | Vrai ?/ Faux ?.
Qu’importe le vrai et le faux, c’est un étourdissant voyage auquel tu nous invites.
je les attend tes commentaires, jean-Luc. Merci. En plus j’aime tellement voir ce jeune garçon qui rit aux éclats.
C’est vrai tout est merveilleusement vrai Simone
«merveilleusement vrai» : je vais bien garder ces mots, Piero.
Quel beau voyage merci, mais connais-tu Estreboeuf et Tailly l’arbre à mouche?
Estreboeuf est plus haut, vers St-Valery, on y allait à la mer, plutôt au Tréport même. Et Tailly l’arbre à mouche, c’est le château du maréchal Leclerc, oh oui, on est souvent passé devant, une année, on était dans un gîte à Warlus, pas si loin. Tu connais la région Picardie ? Ça me fait plaisir. Les parents de mon mari vivaient à Hornoy, et on y montait de St-Etienne tous les ans pendant 48 ans. (Plutôt autour de Poix de Picardie.). Je ne peux plus conduire si loin, mais y suis très attachée.
Oui je suis d’accord finalement ne pas savoir le vrai du faux et plonger dans le tourbillon, « c’est le mieux du mieux du mieux » dirait Emile (des albums jeunesse du meme nom de Vincent Cuvellier dont nous sommes fan à la maison)
Merci, Jen. Je prends le mieux du mieux du mieux, avec plaisir. Mes enfants ont grandi et mes petits-enfants aussi, j’en ai raconté des histoires. Je vais aller voir Émile ce qu’il dit. >Bonsoir.
J’aime beaucoup ce texte, source d’émotions par son énergie, sa clarté, et grâce aussi au fils conducteur du désir , du mouvement vers les lieux et les êtres.
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Je te remercie Roselyne. Je relis mon texte autrement. le rythme me va mieux que 40 jours. A bientôt. et bonne veillée. Je t’embrasse fort.
dans le vrai ou le faux, ce que je lis et ressens, c’est l’absence qui creuse le voyage…
et je voudrais avec toi toutes ces îles, et aussi écouter Maalouf avant que tu ne repartes vers ta maison…
grand merci Françoise. Je suis repartie pour les autres voyages, au moins la nuit avant. et là, je suis rentrée. Et toi, ton nouveau lieu de vie ? Tu t’habitues ? Il vaut mieux que ce soit l’hiver, tu auras le temps de remettre un jardin en route ? A bientôt.
oui c’est tout à fait ça… merci Simone
oui c’est pas mal l’hiver pour se déplacer dans l’espace, avoir un peu de temps pour s’habituer, penser à tous les arbustes à fleurs que tu vas planter quand la terre sera prête…
en attendant on voyage double… pas commode ces propositions, mais on y va… je te suis…