2000. Chanter un air d’opérette dans l’espace vide, je suis tombée amoureuse d’un lever de soleil sur l’avenue Daumesnil
2000 bis. Clingclingcling fait la bouteille dans la benne à 5h du mat’
2001. Je regarde dans le placard en rentrant, je regarde dans le placard quand la nuit tombe, je regarde dans le placard avant de me coucher, je ne regarde pas dans le placard le matin
2002. Le petit canapé BZBZ se déploie modulo quelques dictionnaires pour caler l’un de ses pieds défectueux (il a été livré comme ça, bancal, et je l’aime comme il est)
2003. Les murs suintent d’une eau couleur suspecte venue des cimes, et fondent le grand royaume des moisissures, BZBZ se dé-cale, se retranche contre le radiateur, enclave égarée
2004.
2005. J’ai acheté un canapé plus grand, pour quoi faire ?
2006. « la Grèce en ma faveur est trop inquiétée. De soins plus importants je l’ai crue agitée »
2007.
2008. Battlestar Galactica, l’écran qui rend l’espace invisible
2009. Cauchemars de portes de prison. « Je veux être une machine. (…) Aucune douleur, aucune pensée »
2010. Chacha le chat rigolo chasse tous les fantômes des placards, ronde de petits trots de nuit
2011. Les pompiers défoncent la porte, quelqu’un est mort mais ce n’est pas moi
2015. Le futon me casse le dos, j’ai mis le bébé à côté de moi
2018.
2019. Une mezzanine, je me suis cassée la gueule, on devait partir en vacances j’ai volé dans le noir j’ai cru que je rêvais
2020. il est 2h et je défonce le miroir à grands coups de spatule, on s’en va
C’est chouette comme toute une vie se déroule par à-coups, de dates.
merci beaucoup pour votre retour Lamya !