Le Musée du Cinéma de Turin
La flèche vertigineuse de la Mole Antonelliana capte le regard qui s’y entortille et découvre la plateforme avec vue à 360° sur la ville et la montagne puis une béance au sommet du dôme accès à l’ascenseur vertigineux tout en verre et visibilité totale du Musée du Cinéma descente et montée en son centre lentes et flottantes avant l’attirance des détails la vue d’ensemble en abîme par la hauteur et par la spirale couloir pour la déambulation sur cinq étages couleur rouge des tentures objets écrans du pré-cinéma et du cinéma décors qui happent objets fétiches chute finale tout en bas sur les transats rouges position allongée qui transforme la vision où suis-je ? avec Visconti ? Si près.
Le train de verre
Parcours dans un train de verre intégral sur toutes les faces tantôt le paysage réel est visible tantôt surgissent des extraits de films correspondant aux villes pays paysages traversés tantôt des extraits de vie personnelle superposition des temps et des espaces repères qui se mélangent univers singuliers stimulations visuelles et sonores multiples qui fascinent effrayent ou apaisent des voix et des musiques célèbres des chants d’oiseaux des bruissements de feuillages la pluie le tonnerre et le vent vitesse rapide et parfois des ralentis et des superpositions.
Le masque bleu
Ciel bleu au-dessus de la mer et de la tête, plongée du matin pour déambuler dans la ville immergée pour moitié, avec le masque bleu aquarium d’observation de la partie aquatique peuplée d’êtres morts ou endormis dont le visage se déforme se boursoufle ondule au gré des courants des vagues et des rayons solaires qui pénètrent dans l’eau, leur tête est consistante le corps semble avoir l’épaisseur d’une algue lanière flottante qui se liquéfie, abolition du temps regard sur l’immense aquarium sans contours, les interstices dans le sable, les petits poissons émergeant de minuscules trous qui respirent, écoute de sons feutrés, sourds, tout semble ralenti, déambulation flottante dans les enchevêtrements de rues bordées de maisons aux baies hermétiques et panoramiques débouchant sur une place immense entourée de colonnes et de gondoles sous-marines, la partie hors de l’eau cuit au soleil sa blancheur la protège un peu, une brume l’enveloppe pour la rendre invisible parfois les rues labyrinthiques se rafraichissent sous les arbres et les fontaines d’eau de mer, les maisons ont fermé leurs volets, la place est déserte.
Un paysage-aquarium-hypertexte
Exploration lente d’une ville inconnue, arrivée à un carrefour, de trois voies, une voie choisie tout en regardant les deux autres, comme un unique paysage, choix spatial et choix de possibles, sur la voie empruntée posé sur le sol un livre paysage-aquarium-hypertexte, à la manière de celui réalisé par un illustre Japonais, il est le vivier de textes, vidéos, images et sons d’un atelier d’écriture et offre pour épilogue une performance du type tour des cris/rires/soupirs ou tunnel des cris/rires/soupirs suivant d’où l’on regarde, sentiment d’un autre espace-temps.
On peut parcourir : https://www.youtube.com/watch?v=x0goYCha1P4
Le monument romain
Montée d’un escalier en mille morceaux dans un monument romain en même temps reconstitué. Le pied stable et sûr posé sur des marches réelles est subitement plongé dans le vide dans la reconstitution en 3D la confusion s’installe peu à peu, un présent dans un passé virtuel, on est pris au jeu, le présent se transforme l’émotion est bien réelle sentiment possible de vie double jubilation peut-être, le temps s’étire, victoire sur le passé présent enrichi avenir qui un jour sera à son tour reconstitué donc transformé changement permanent vie imitée et réinventée. En effleurant une colonne bien réelle la poussière sablonneuse colle aux doigts l’autre colonne est virtuelle l’émotion est-elle identique ?
J’aimerais beaucoup être un passager de votre train de verre !
Embarquons-nous !