LE HUM



Au début, au fond, une couche de hum — certains ne l’entendent pas de cette oreille — juste au dessus, plus aigu, un glissement de circulation automobile, intense rive droite, assourdie rive gauche, surajoutés — en relief ronde-bosse — une sirène d’ambulance, une moto automatique — comme à Marseille — un chien jappe, une pie craille, un merle siffle, une mouche zûne, un homme mouche — son nez enrhumé des foins — de la musique, un bongo, une radio, du hiphop — une autre sirène — quatre pieds dans le gravier, un ballon roule au pas — le choc léger du pointu dans le caoutchouc mou — le ronflement d’une Harley , le chuintement d’une trottinette de fin du monde — les voix des âges — babillements d’enfants, braillements d’adolescents, beuglements matures, bâillements de vieux — un rappel à l’ordre — et si le hum — à la fin, au fond — n’était que la somme mixée d’un potage de bruits distants quasi imperceptibles éprouvant — par l’absurde — l’inexistence du silence

4 commentaires à propos de “LE HUM”

  1. Le Hum, l’autre face du silence ? Ça c’est fort. Du début à la fin du texte.