J’étais à Los Mochis dans la ville d’Owen
Topolobampo et la Mer de Cortés
J’ai foulé la rive blanche de Cozumel
et San Juan de Ulúa
Je suis à Río Grijalva le 12 mars de l’an de Grâce 1519
Je suis la veine ouverte des Barrancas del Cobre
Du Pacifique au Chihuahua en Ferromex 3022
Cañons !
Cañons
Du cuivre vertigineux
Des latérites sur craie blanche
Les arbres verts jouent les saltimbanques
Et nous guignent
Le train-jouet est minuscule
Villa de Santa Maria de la Victoria
J’ai écrasé Taabscob et de mon Verbe crée des villes
Il s’affole aux entailles de la vallée
À rebours des sédiments qui courent vers l’océan
El Fuerte
Le train coud les plis millénaires
S’arrête-t-on à Batopilas ?
Palomas et Bahuichivo
Je suis en bas
Ils mourront tous de la variole
Arrêt pour l’odeur bleue du maïs cuit
Les tortillas hantent l’air vif
Et les Indiennes me sourient
Je mange la montagne
Tarahumaras
Artaud, Artaud, je te cherche
Les coureurs dévalent les pentes chaussés de huaraches
Tu cours avec eux et ris comme un enfant
Avec vous je prends le peyotl et de mon foie sort l’alphabet
Tu me dis que le peyotl n’est pas pour les Blancs Et l’on boit le tejuino
Divisadero
Et non Batopilas
Bien loin derrière
Chihuaha puis San Antonio et Corpus Christi
Seront un autre voyage
M’y suis agréablement perdu.
Merci Jean-Luc !
te retrouver là
et se perdre en même temps dans la mer de Cortès
non le peyotl n’est pas pour les blancs…
salut Bruno…
Salut Françoise…Je cherche encore Antonin …
Les noms leur musique, leur énigme, … ça avance et ça tangue …pour le train jouet … pour l’odeur bleue, pour manger la montagne! Pour le peyotl et l’alphabet qui sort du foie ( en sautant par dessus les siècles) Heureuse de te retrouver Bruno
Merci Nathalie ! Retour aux affaires…à très vite.
Ici je me suis complètement perdue et dans l’espace et dans le temps et tant mieux.
Merci Isabelle. Je commence un tissage, on verra…