—partout ou nulle part au fond—ici ou ailleurs, c’est sans importance—ce n’est pas l’espace qui compte, ni le temps durant lequel on s’y trouve—c’est vers qui l’on voyage qui importe, pas vers où, pas vers quoi—aussi la nuit d’avant le départ n’est pas une nuit, elle est des jours, des jours entiers de 24 heures, des semaines de sept jours, des mois de quatre semaines—dans cette nuit là, l’aube renaissante donne vie aux jours d’après—livre sens au présent—un brin de mimosas qui frémit à peine ici vient s’ouvrir chez toi—dans cette nuit là je suis une herbe en songe, un fruit en rêve, en chemin vers toi—
Dans cette nuit là, il aurait été facile d’imaginer emporter deux livres dans son bagage—de laisser croire à une destination lointaine, vers les hasards exotiques des brisures de la ligne de changement de date—Kiribati oriental, atoll de Kwajalein, Samoa et Tokelau, Alaska ou Philippines—prendre plaisir à intertextualiser Jules Verne et Umberto Eco—faire son malin en somme—ajouter dans la valise Le Tour du monde en quatre-vingts jours et L’Île du jour d’avant au risque de dépasser le poids autorisé pour les bagages—Et pourquoi tu me dis que tu vas à Paris pour me faire croire que tu vas dans le Pacifique alors que tu vas à Paris ?
accord profond avec le premier
sourire au second (si vrai)
Merci, grand merci Brigitte Célérier de vos retours et de toutes vos écritures. Comme vous l’aviez si bien dit lors d’un récent Zoom: « le réel qu’on écrit est forcément imaginaire car on l’écrit ». Accord profond avec vous Brigitte.
Décapant et bien juste aussi
bien aimé vos textes
La nuit d’avant s’allonge des nuits de rêve qui l’ont précédée…
J’aime aussi le vers qui on voyage.
Merci Huguette, merci Perle de vos passages, vos retours, vos écrits.
Rétroliens : Le double voyage #06 | polysémie des silences – le Tiers Livre | écrire, publier, explorer