A cause de la couleur des fusains qui faisait écho au soleil et nous faisait oublier qu’elle n’était là que pour nous cacher de l’impasse, de celle des thuyas qu’on n’a même pas vu remplacer le gris brillant des petites clôtures à voir encore le sourire des voisins, à cause de la couleur de la télé des cosmonautes qui faisait croire que mettre les pieds au-delà de chez soi faisait venir de nouveaux périls à en perdre les couleurs, de la couleur retrouvée du pré de la cour d’école qui n’a toujours pas changé -je l’ai revu l’autre jour !- qui devrait encore me rassurer puisque l’on s’y mêlait sans mise à l’écart autour de la balle rebondissante et que, dans mes souvenirs de ce temps-là, l’herbe n’a jamais cessé de luire pour tout le monde, avec la couleur plus sombre du feuillage des acacias à la bonne ombre d’été qui venait alors quand il devait, avec un dosage que n’interrogeait pas l’enfance, mais à cause aussi de la couleur des armes secret gun trouvées au pied d’un sapin défraîchi qui restèrent de purs jouets tout de même, je garde l’espoir de pouvoir déposer les masques et de pouvoir saluer mon chemin de ride et de sourire dans le miroir et de pouvoir inviter à des chemins verts, heureux, entrecroisant rides, sourire, survivre.