Eau. Plus loin: non potable. Vague de déception, presque de désespoir. Je meurs. De soif. Je n’exagère pas. Pas mon genre. Ma langue gonflée et monstrueuse en témoignera une fois mort. De soif. Oui, on peut mourir de ne pas se sustenter mais on meurt plus certainement de déshydratation. J’hésite, puis m’enhardis. Le filet d’eau claire qui ruisselle du bec de cuivre ne peut être qu’inoffensif. Ce panneau est mensonger, on a du l’oublier ici. Dans un sursaut de lucidité, mon cerveau lyophilisé pèse le pour puis le contre. La soif tord d’un besoin pressant le creux de mon estomac. Le risque semble dérisoire. Et le frisson de l’interdit raidit mes lèvres asséchées lorsqu’elles s’apprêtent à embrasser l’ondée .
Merci pour l’eau risquée. On se demande toujours si ? tu crois ? quoi ?
Si on a soif, non, on embrasse, c’est sûr. J’hésite.
Merci Cécile pour votre lecture!
L’eau dans son manque et sa très forte et vitale attraction . Je n’y avais pas pensé . Décidément ce thème est très riche.
Merci pour votre texte qui parle à tous
Merci Nicole