Y aller ne pas y aller OSER ou bien pas ! C’est la pensée, la pensée fixe, l’idée, l’obsession, la fascination, la réflexion, la subjugation, la conviction, l’abandon, la renonciation, mais l’hésitation qui prend pouvoir ; le doute, le juge intérieur qui casse la gueule à l’enfant intérieur, lui-elle rangé.e dans un coin de ton toi qui pense et qui pleure ou qui patiente en attendant son tour pour dire attention le penseur ici c’est moi ! Le concepteur de l’idée initiale, celle qui ne bégaie pas qui n’hésite jamais ! Jamais jamais elle n’hésite l’idée originelle de l’enfant de ton dedans, jamais elle ne te dit non, enfin si elle dit non elle est sûre du oui sous le non, la réflexion la cogitation, mais oui parfaitement la rumination la vache qui mâche ton neurone fort, celui qui sait elle le mâche, le remâche le mouille le remouille de sa grosse langue dégueulasse qui salit tout sauf l’herbe du pré, qui elle, est toujours verte ça on le sait : l’herbe elle n’hésite pas elle ne réfléchit pas elle pense la pensée unique d’être toujours verte implacable, vert herbe c’est une pensée incontestable qui ne souffre aucune rumination pas même de toi qui sans être une vache à grosse langue rumine toute idée sur son passage, rumine toute personne qui ouvre la bouche pour faire sortir sa grosse langue de censeur de juge extérieur, alors que juge intérieur déjà hache toute la pensée, la pensée-pensée, penser c’est fatiguant et c’est fascinant hallucinant comment les pensées s’entrechoquent s’entraident, comment le cerveau entrepense tout sans hésiter : un cerveau qui pense, ça n’hésite pas, ça pense tout droit sorti de soi-même et ça sait tout ! Tout ! En t’envoyant une armée de parasites douteurs et douteux-suspicieux qui toisent tes entrepensées et tes entrhésitations, qui se croisent aux carrefours synaptiques et qui ferment sa bouche en cœur à l’enfant intérieur le parfait égal du cerveau qui entrepense ! L’enfant et le cerveau se serrent la main, se serrent dans les pensées et ricanent quand tu hésites trop et que tu n’es plus disponible pour les tenir en respect… Mais bon sang qu’est-ce qu’elle veut la petite fille du dedans ? Putain pense plus fort ! Pas plus droit, mais plus fort ! Pour couvrir le bruit ! Pensée bruyante perturbante pensée obsédante idée fixe me fixe droit dans les mots soulève mes cils et fourre ses doutes à l’intérieur referme mes paupières par-dessus hop mets ton mouchoir par-dessus et arrête de pondre des réflexions des connexions des idées de génie des lumières à ouvrir le monde des clés : des clés de château-fort des passe-partout même de serrures de prison pousse-toi et laisse-moi penser ça suffit maintenant la grosse langue qui ramasse mes projets mes extériorisations mes autorisations mes sauf-conduits mes laissez-passer mes télégrammes intérieurs trouve-toi une sauce madère ailleurs adhère au cerveau d’à côté et laisse passer cette idée-là s’il te plaît arrête retourne à ton pré à l’herbe mâchée toujours verte !
La certitude est verte !
La certitude est toujours verte !
[Parle plus FORT !]
VERTE !
[QUOI ?]
LA CER-TI-TU-DE !
