La nuit d’avant je crois que j’ai rêvé. Une scène de règlement de compte autour d’une table, comme s’il fallait tout cela, les gens de chez moi réunis, la table et nos visages déformés pour que je puisse prendre ce train m’y asseoir, regarder dehors par les glaces bien avant le départ, le vrai. Après le rêve il y avait eu la nuit, une de celles où le corps résiste, ne s’abandonne pas, refuse de se fondre aux sommeils voisins, à tous les autres, refuse de se laisser glisser dans le sans nous. .Le corps tient , campe dans ce lieu où il n’y a rien à faire sauf guetter, à travers la vitre, les premiers trous blancs dans le ciel . Le rêve avait débordé. J’en étais sortie affublée d’une drôle de cape emplumée, et de lunettes lourdes qui me faisaient des yeux de chouette en colère. Je savais qu’on emportait tout, toujours mais je croyais aussi aux trains, aux noms nouveaux, aux villes inattendues et aux guitares qui semblent vous attendre au détour d’une rue. .
la brièveté et la finesse, comme souvent chez toi…
et avec toi, « guetter les premiers trous blancs dans le ciel »…
Merci beaucoup pour ce commentaire. Contente de voir ma brièveté saluée comme une qualité.
nuits d’avant en une (j’aime moi ce rêve qui déborde)
Merci Brigitte pour votre passage et votre lecture.