Impitoyable et bornée dans la répétition éternelle de ses va-et-vient, parfois on lui trouverait presque un air las, pas très motivé quand la vague mollit un peu. Elle y met tant d’énergie et de fureur, d’habitude. Elle fascine et on se nourrit de cette agitation, de ce rythme. On allait pas ailleurs, ni lacs, ni rivières. Pour nous, il n’y avait que la mer, l’océan. À la fin de l’été, on rentrait à la maison et on retrouvait la petite mare du jardin, presque à sec, cette eau domestiquée et contrainte, croupie et turbide, au-dessus de laquelle tournoyaient des essaims de moustiques minuscules.
(elle est d’huile, parfois)
La mer et la mare : j’entends encore la mer dans la mare et l’on a envie de faire entrer la mer dans la mare – ce que « on » faisait et on fait sûrement. Merci
@piero, il est vrai :). @cecile, oui pour la mer dans la mare :), merci pour vos commentaires !
Intéressante mise en perspectvie de « l’eau domestiquée » et de l’océan. J’adore la photo.