Posée au milieu de l’aridité
Des mottes argileuses
Abandonnée
Pas une âme alentour
La route départementale loin devant
Déserte
Dormir
Un escalier
Le ciel bleu marine aux fenêtres
Un automne très sec
Temps des vendanges
Demain
Trouver le lieu des vendanges
Monter au premier étage
Poser le sac de couchage à même le sol
De la maison délaissée
Laissée à elle-même
Redevenue elle-même
Aucune trace humaine
Pas un lambeau de tapisserie
Ni de chaise défoncée
Ni de table bancale
Ni de casserole rouillée
Evacué le passé
Une maison nue
Nettoyée
Comme un os dans le désert
Une essence de maison
Comme un dessin d’enfant
Un rectangle surmonté d’un triangle
Des carrés pour les fenêtres
Avoir le privilège d’être accueillie
Se glisser dans le duvet
Le noir aux trous des fenêtres
Dormir
Dans la nuit, se retourner
La mort en face
Une queue retroussée
Les pinces en avant
Sur le parquet de bois
Le scorpion noir en maître des lieux
Le poison à sa merci
Veille au sommeil des intrus
Petit
Puissant
Dans la maison spectrale
Brrrrr …. mais on a peur ce côté-ci ! des scorpions et des fantômes, pas des maisons d’enfance ni des camping sauvages, ouf !
Catherine SERRE
Ben non ! désolée 🙂
Très belle évocation d’une maison vraiment perdue.
Merci 🙂