Eau-source silencieuse creusant, à l’abri de l’air et des hommes, sa réserve dans l’antre humide de la terre. Sous les champs, elle suinte de la terre argileuse, son grand imperméable dans laquelle le temps cherche à l’envelopper. Bousculant dans un mouvement doux, infime, de minuscules grains de sable, elle ouvre, dans une nuit de silence, une fente, une fissure, l’ouverture, la sortie. C’est la fuite, la fugue, l’escapade, l’évasion, la cavale. Fugitive discrète ou parfois turbulente, elle va et s’étire, s’enroule, se déroule, cherche et se cherche, s’étale, s’aplatit, émerge et se livre, se rend, généreuse, abandonnée aux mains de celui qui se désaltère.
Merci Belleka, cela me fait penser à une forme brève d’Histoire d’un ruisseau d’Elisée Reclus.
Merci Benoit de cette référence que je ne connaissais pas !
Je suis en train de le lire ! J’ai aimé dans votre texte la patience de l’eau avant qu’elle ne nous vienne.
Que j’aime cette eau généreuse, sa douceur et son chemin. Ce don de soi et son partage. Très désaltérant. Merci.
merci Romain
Merci Belleka pour cette eau douce et discrète qui m’a fait penser à une fleur qui pousse, qui prend forme, que l’on souhaite découvrir et lire^^
Une eau qui voyage, d’abord lentement, presque laborieusement puis le rythme s’accélère et s’emballe, tout cela dans un joli mouvement poétique.