il dessine dans cette pièce grande silencieuse où le corps du temps est celui du papier les rythmes tensions relâchements du corps donnent un pouls aux trames traits dans cette enveloppe du temps membrane plastique où tout résonne rien ne fait de bruit comme laisser affleurer sculpter des présences alors que tout autour le vide l’oubli présences dans des narrations abstraites regards tenaces de personnages semblables à certains regards de madones à l’intérieur des églises envoutants envahissants familiers porteurs de mystères secrets mêmes désirs incarnés de qui les regardaient se seraient aurait-on dit substitué mêlé à elles sans cesse par ce même regard voix chères muettes païennes translucides
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Les enfants des marais sans cesse font défont des parcours sur leurs écrans de smartphone multicolores le vent tournant tiède de la lagune et du jeu VENISE_ENTER chamboule les paramètres les impossibilités les lieux sacrés redessinent des itinéraires où des individus masqués dominent des places dissoutes ou transformées séduites par des lumières verticales
où pris par leur désir d’abattre le minotaure vénitien sur petit écran ils deviennent des thésées déterminés se voient tenir en main comme l’homme-animal des pierres colorées pour les lui jeter y arrivent souvent par le secret le jeu et la marche au travers des viuzze ruelles labyrinthes parallèles architectures cristallines enfantines
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les mains énormes aux extrémités des corps se saisissent de têtes penchées vers le sol ou levées vers le ciel tirent à elles de petits corps comprimés pressés le regard creux embrassent des couvertures vieux plaids enfumés où se seraient inscrits les bruits des bombes tirs sifflants très différents et tous par avance très reconnaissables par leur langage distance portée l’ampleur de leur dévastation à venir pour les diverses communautés
