Une femme arrive de nuit dans une chambre d’hôtel type Formule 1 avec l’idée d’explorer la ville par l’écrit et l’image. Fascinée par les strates horizontales et verticales que comporte une ville, la voie ferrée souterraine qui traverse la sienne, les lueurs urbaines nocturnes, elle prend conscience qu’elle a gravité depuis toujours, sans jamais y habiter cependant, dans le quartier où elle a choisi de séjourner. Elle s’interroge sur les autres occupants de l’hôtel en ignorant toutefois s’il y en a ou qui ils sont. Son exploration la mène à approfondir l’architecture du quartier, les relations entre celle d’autrefois et celle d’aujourd’hui et la manière dont elles s’entremêlent. On découvrira plus loin dans le récit que son souhait est d’écrire un livre sur ce quartier, un récit-enquête totalement subjectif qui s’élaborerait selon différents modes d’expression allant du récit pur à la poésie en prose et illustré de ses propres photos.
Le récit va se poursuivre comme une sorte d’enquête que cette femme va mener dans sa ville et plus précisément dans ce quartier et tenter de répondre à cette question qui l’intrigue et qui est de savoir pourquoi elle a passé nombre d’épisodes de sa vie dans ce quartier, dont le principal, celui de sa naissance, et si ces épisodes sont reliés par de simples coïncidences ou par un fil mû par une motivation qui pour l’instant lui échappe. L’évocation de l’architecture n’est qu’un des points d’entrée de cette enquête, il y en aura d’autres qui passeront par l’exploration de ces différentes strates évoquées plus haut.
Les autres occupants de l’hôtel dont elle ignore la présence en début de récit pourront peut-être apporter des éléments de réponse à ses questionnements notamment par les raisons de leur présence dans la ville et dans l’hôtel cette même nuit voire les nuits suivantes. Sans doute sera-t-elle amenée à rencontrer certains d’entre eux.
Lors du cycle « Pousser la langue », j’avais déjà exploré des éléments liés au récit que je développe dans le cycle « On fait un livre ». A l’entame de ce cycle, je n’avais aucune idée du sujet du livre qui maintenant est en train de s’élaborer. Je me laisse porter par les propositions et c’est au fil de celles-ci que le sujet a pris forme, revenant comme naturellement à ces éléments avec une envie de les amplifier dans un projet de fiction.
j’admire la façon dont s’enclenche l’histoire
Merci beaucoup, Brigitte !
Merci beaucoup, Brigitte !