Du L1 au L6
L1 : Quelqu’un(e) dont on ne sait absolument rien : ni son sexe, ni son âge, ni son nom. Cette personne marche dans une ville bruyante.
L2 : Le personnage du L1 est un homme. Il marche sans rien regarder ni rien ressentir dans la ville bruyante. C’est un personnage lunaire, innocent ou idiot. Des collègues de travail se moquent de lui. Il dépasse la ville pour rentrer chez lui. Ville et bruits décrits.
L3 : Des voisins de quartier parlent du personnage : monologue d’un clodo, dialogue d’une boulangère et de sa cliente = 3 voix.
L4 : La boulangère : comment elle perçoit le personnage, puis les rêvasseries du personnage (L4 intégré dans L3).
L5 : Présentation de la maman du personnage : comment elle est/ce qu’elle dit de son fils.
L6. Le personnage a un prénom : Rémi. Il a un métier : manutentionnaire. Il a du goût pour… et il lui arrive un drôle de truc.
Les problèmes dans ce qui s’est écrit
Tous les L se sont écrits en suivant les consignes.
L1 disait l’impossibilité de démarrer. Dès que L2 s’est écrit L1 a purement été supprimé.
Je ne sais pas comprimer les textes. Je ne vois pas ce que je pourrai enlever.
Comme les textes suivent les consignes,
– il n’y a pas de lien entre les L2/L3/L4et 5 ensemble.
– il y a des déséquilibres entre ces différentes parties (volume mais aussi rythme).
Comment ça s’écrit
Le L2 (écrit à partir du L1 supprimé) a vu surgir un personnage isolé du monde. Assez statique dans un environnement, la ville, en perpétuel mouvement. De ce constat, m’est venue l’idée de parler d’un personnage lunaire qui va son chemin tout seul. Ch. texte s’ajoute au précédent sans plan mais en suivant donc les propositions de F. Je m’attache au ton de l’ensemble. Lorsque je le perds (la tonalité), je relis qq phrases de R. Walser, qq poèmes de Partition rouge. J’écris aussi à partir d’un mot qui me plaît. Je l’écris puis je déroule. Je n’écris rien en dehors du texte-consigne.
Ce que je pense/ressens
J’ai beaucoup de mal à travailler cette histoire parce-que je m’aperçois que le personnage se voulait être une critique d’un garçon que je connais, puis que
dans un 1er temps, je voudrais écrire quelque chose sur la relation mère/ enfant. Une sorte de récit qui pour moi, nécessite une forme brève alors que je voudrais m’essayer à qq chose de plus volumineux. Contradiction entre ce qui me correspond/ce que je voudrais tenter.
Dans un deuxième temps, au vu de ce qui a été produit dans les L, que tout est sec, artificiel , que pour les P aussi, il y a un asséchement, une solitude, comme une sorte d’autisme.
Tout cela me saute aux yeux, me paralyse pour l’instant, me laisse interdite. D’où peut-être, ne rien écrire en dehors de la phase « consigne ».
Si j’arrive à avancer tout de même, en mettant à distance par les consignes (ce n’est pas moi qui y va, c’est la consigne), je voudrais à terme, écrire 2 ou 3 courtes nouvelles mettant en scène différentes mères (et les conséquences de leur comportement). Sans psychanalyser. Ce qui voudrait dire qu’il me faut remanier en son entier Quoi Qui.
Conditions de l’écriture
Je vis seule et donc m’y mets quand je veux, quand je me sens disponible dans ma tête. Au bureau, sur ordi. Je maîtrise mal c’est à dire pas, les traitements de texte et me prends la tête (openoffice/wordpress qd en ligne).
Codicille : J’ai hésité à mettre en ligne ses qq mots car je ne pense pas que ça puisse vous apporter qq chose. Et pour moi, je ne sais ?
Merci, merci, Louise. À moi, ça apporte beaucoup. J’ai fait ce L7 sans le publier parce que je ne voyais pas du tout ce que ça pouvait offrir comme appui au groupe, mais je réalise en te lisant qu’il y a toujours un échos pour l’un ou l’autre. Reliés par des fils invisibles, nous le sommes bien au delà de l’écriture et des conditions ou formes que celle-ci prend.
Merci Isabelle. Merci beaucoup. On verra bien (ou pas). A quand le tien ?
si je te laisse un commentaire
ça m’a interpellé tout de suite ce type dans la ville, ça m’intéresse Louise, vos questionnements, ça me donne envie d’en savoir plus, comment va bouger ce type, comment va bouger votre écriture
Moi aussi toutes vos interrogations m’interpellent elles sont miennes également
Merci à toutes deux pour vos commentaires. A bientôt, donc.