Une jeune accouchée Yvonne arrive en charrette.
C’est ma tante qui m’a raconté ce souvenir; elle a gardé un image précise de ce 28 juillet 1943, jour de la naissance de ma mère (personnage central du livre). L’image s’est tout de suite imposée à moi : la charrette, le cheval, la campagne écrasée de soleil, vibrante de chaleur et bourdonnante d’insectes. Une image entre John Ford et Maupassant. Cette clarté contraste fortement avec la nuit qui a envahi progressivement la vie de ma mère et dans cette scène inaugurale, j’aurais aimé savoir exprimer qu’elle a été une enfant de lumière mais le dire d’une manière secrète. Je ne sais pas encore si c’est la première scène du livre.
Le bébé, enveloppé dans du linge blanc, dort à poings fermés
Les bébés sont fascinants évidemment ; on peut pas s’empêcher d’observer ce petit miracle de perfection. Dans la blancheur, il y a cette idée banale de l’innocence enfantine mais également la honte d’Yvonne qui est un sujet important.
Trois personnages : Francine, Taja, le cocher
Des 3 personnages, seule Francine m’intéresse mais les autres (Taja, le cocher) permettraient aussi de développer l’histoire familiale: des médecins d’origine polonaise, devenus notables dans l’Oise. Ce n’est pas une famille sympathique;.
Le talus sur la route de Noyon
Je ne sais pas de me d’où me vient la fascination des talus et des herbes adventices mais c’est un fait. La ville de Noyon est elle intéressante ? Je ne pense pas . Le talus est simplement une transition topographique vers la Grande Guerre.
Les souvenirs d’Yvonne, enfant de la Grande Guerre.
C’est pendant la guerre que la personnalité d’Yvonne se forme et cela aura de grande conséquence sur le personnage de ma mère. C’est une partie à creuser.
