pour se faire une idée - la réalité des choses, c'est que la mise en ligne du pdf va m'occuper un moment (le fait est que la technique informatique me fait profondément braire) (ça ne m'intéresse que tangentiellement) (asymptomatiquement) (plus je m'en approche et plus je voudrais m'en éloigner) (ça me gave (#P4) : tout ce que je demande, c'est vrai, c'est d'avoir la paix) - après que celle de la proposition 7 aura aussi pris sur le temps qui reste (il y aura un certain nombre de fenêtres) - il en reste peu, je dois aller au cinéma - il faudrait illustrer, je suppose (c'est fait) - après il ne faut pas non plus être trop gourmand ("la vie est difficile quand on est exigeant") - on ne trouvera pas de titre : il me semble qu'il s'agit du premier exercice; ça ne cadre pas avec le reste : enfin si, évidemment, mais où est-ce que tu va bien pouvoir le poser ? Ouvrir des perspectives - l'idée de départ (on appelle ça comment ? le sujet ? l'objet ? le thème? le genre ?) reste là mais je la repousse plus j'avance vers elle
1. Sortir de la gare, repérer se diriger – l’avis d’un des chefs de gare (dans le souvenir, les platanes de l’esplanade, mais c’est ailleurs) – le pantalon (on peut rétrospectivement penser à la rumeur d’Orléans et à Edgar Morin), on peut penser à la disparition corps et âme : il y avait dans ces voyages cette possibilité toujours agissante, fantasmée sans doute,mais agissante – l’attention qu’on porte à ses affaires par exemple, le carré dont on se sert pour fermer la porte du compartiment, ici aussi sans électricité, comme les portes qui relient les voitures entre elles (l’important c’est la géographie : les images qu’on pourrait intégrer – c’est parce que les images doivent venir dedans, j’essaye)
2. Entre le retour et l’aller vers D. : le transfert entre la gare d’Austerlitz et celle de Saint-Lazare – le sac, le repas – y a-t-il lieu ? (au Corbeau blanc, rue de Rome, un sandwich ou quelque chose d’un peu plus roboratif) (le voyage : un de ces voyages semblables de Beaune à Toulouse avec des voyous qui sèment une espèce de terreur – la descente en gare manu militari etc.) le retour de D., l’arrivée par le bus et continuer l’autobus jusque la place (ici le shining, la voix qui parle qui dit « va plutôt jusque Bastille » – regarder le génie – marcher (il n’y a pas encore d’opéra, il viendra avec Djack d’ici quelques années – l’année n’est pas encore arrêtée) ça reste quelque chose comme fin des années soixante-dix – confronter à la réalité et trouver la sortie – il y a des choses qui se passent à part lui voilà la trouvaille –
Hébertot, le théâtre fait partie de « une ville au loin » chez l’Air Nu (lien à poser) (impossible à trouver)
3. c’est le passage à l’autre atelier – le précédent – une espèce de fiction différente – sans importance d’ailleurs (j’ai laissé courir cette fraction de quelque chose qui ne fait certainement pas un tout) – parce que c’est quelqu’un d’autre – c’est le cas de la présence de chansons plus ou moins, comme la présence de certaines infractions de la réalité, ces choses sur les diverses émergences de la mémoire de ces moments-là – de quelque chose de trop compliqué malgré tout – la fin du premier paragraphe : une autre façon de sortir un peu de cette première histoire, les Balkans (un article de journal là-dessus vient à point, quelque chose qui interroge les lieux) – c’est pour ça sûrement qu’il y a cette image des Italiens qui dansent dans la rue – après pour la parenthèse, c’est des choses qui émergent – tant pis je laisse – l’arnaque, le film de 1973 (revient immédiatement le « I’m back » d Paul Newman dans le film de Scorcese, c’est obligatoire) – des choses qui ont des redondances comme ce dont il se souvient, je suppose)
4. en trouvant les esprits de ce moment-là, du type qui revient chez lui : ce qu’il lisait, ce qu’il y avait encore dans la mémoire de ces moments-là (un peu de la même manière que ces espaces seront ou ont été parcourus – dormir dans la gare de l’est par exemple, mais je ne sais plus bien où ça se situe) (le fait de lire Manhattan Transfer (en folio) au même moment est revenu plus tard) – ces histoires de la nouvelle donnée au prof, c’est plus tard – dans les années de cinéma mais c’est cette époque-là quand même – je me suis dit « je vais m’abonner au monde, je lirai un peu les trucs de ce moment-là » comme je l’ai fait (et perdu) pour l’affaire Moro pendant le premier confinement (la question souvent de savoir si tout ça va servir ou s’il va falloir le jeter – sans un rond, impossible mais il n’y a pas presse)
5. c’est cette affaire de lieux qui continue de surgir – le couple dont le jeune type meurt en bas des colonnes de la Nation dans mon souvenir (c’est cette brume-là) – cette amie (cette histoire les deux enfants laissés là cette histoire tellement pleine de vie – de mort – d’espoir – de mort) (Jenny et son frère Maurice, sous le lien) (en réalité, tout se tient) – les tirets les parenthèses – mais les lieux et cette époque-là – il y avait beaucoup de choses dans le souvenir (il y a toujours beaucoup de choses:il faudra vérifier la date de l’attentat de Bologne, mais ça a ce goût-là, celui des vacances en Italie de ces années-là aussi; les pâtes qu’on faisait sécher sur unfil tendu dans la cuisine de l’appartement dans la rue Philippe-de-Girard, ces choses-là : il faudrait ne pas anticiper); l’armée ; le théâtre de la Ville; les études de maths, celles des autres (à un moment de cette évocation, il me semble que je me suis souvenu que ces événements avaient eu lieu bien plus tard – début des années quatre-vingt, quatre ou cinq ans plus tard – qui d’autre le sait que moi ? – ça ne fait rien, un peu de téléscopage, je le fais avancer sur le faubourg doucement –
6. il traverse juste la rue – seulement – un peu comme lorsqu’il arrive à B., les trois marches qui prennent un temps important – faire durer – il est apparu que le livre de Shining (Éric Pessan), vaguement lu, je préfère me souvenir du film – beaucoup de choses la sortie en 80, on l’attendait on avait cette même sensation que lorsqu’on avait été voir L’exorciste (les gens s’évanouissaient dans la salle, on les sortait sur des brancards, il n’y avait plus une seule place de libre – Hautefeuille il me semble : bondée) – c’était un folklore formidable -il y avait aussi des manifestations de je ne sais plus quel ordre ces années-là où crâne d’œuf faisait venir à sa table des éboueurs, ou il s’invitait chez eux et leur jouait un air d’accordéon – cette obscénité-là – la même chose : il faut faire s’installer les choses – il faut faire durer trois ou quatre page pour une demi seconde – – tu vois il faudrait poser des trucs aussi sur le cinéma (les chansons sont parties, Frank Sinatra et sa mafia, quelque chose de ce genre qui fait un peu sortir des gonds – ) mais le cinéma ce sera pour les années suivantes (il y a dans l’autre projet des démarcations, des croisements, des changements de cap que je voudrais lister) – il y avait quelque chose du fantastique qui peut faire avancer quelque chose vers un règlement de compte – une colère tout à coup (il a perdu la tête, crime passionnel – sept ans de prison/réflexion) – tout est éparpillé comme à chaque fois j’ai l’impression – je ne veux pas me retourner non plus – j’écris en même temps que le zoom – mais Shining est là depuis toujours, dans cette histoire comme dans les autres j’ai l’impression, un peu cette affaire aussi d’esprits des livres comme on parle d’esprit du vin – ces questions qu’on se pose tous les jours – comme j’essaye depuis le début de cadrer les #P et les #L puisque c’est la même chose
depuis le début faire cadrer les P et le L,puisque c’est la même chose !
C’est beau ce projet d’éternel marcheur aux souvenirs, faire apparaître tout ce qu’on a dans la tête en même temps.
le type a quand même une lourde charge sur le dos, jte dirai… :°)) mais je n’avais pas l’impression qu’il s’agissait de la même chose L & P- merci à toi
»Trois ou quatre pages pour une demi seconde » et des années entières en quelques mots. J’aime beaucoup ce mouvement inégal du texte. Ça balance !
merci à vous