La journée d’une adolescente dans un flux de pensées et de sensations.
S’échapper quelques heures du purgatoire familial et partir se dépenser à grandes foulées.
La jeune fille marche dans la pénombre de l’appartement. Impatiente et concentrée, pensive, elle arpente le long couloir, va et vient sans la moindre attention au paysage qui s’offre à elle derrière la large baie vitrée. La ville de nuit scintille de multiples petits points lumineux épars. Les ombres des arbres se projettent silencieusement sur les murs nus de l’appartement. Leurs caresses furtives mais régulières paraissent décalées par rapport à l’attitude nerveuse de la jeune fille qui n’y prête guère attention. Dans l’attente de pouvoir enfin sortir. Elle n’a que cette idée en tête qui l’obsède. Le temps joue contre elle, elle le sait mais ne parvient pas à s’y résoudre.
Elle attend que ses parents soient profondément endormis pour s’échapper de la maison. Petit à petit, elle ralentit son allure dans la maison silencieuse. Son corps intègre l’idée que le moment approche enfin et la fatigue de ces allers-venues inutiles le lui confirment. Elle sent désormais que le silence devient oppressant. Elle est presque à l’arrêt, comme si elle accordait inconsciemment sa conduite aux bruits qui l’entourent et l’envahissent. Elle s’immobilise à l’endroit précis où elle se trouvait au moment où le silence s’est imposé à elle. Elle tend l’oreille. Elle entend le bruit régulier de la respiration de ses parents dans la chambre du fond malgré la porte fermée. Dès qu’ils lui demandent d’aller faire les courses à leur place de crainte d’être repéré, qu’ils ont le dos tourné, qu’ils dorment ou qu’ils fassent l’amour et s’endorment peu après, elle en profite pour sortir discrètement de la maison. Depuis qu’elle a retrouvé par hasard dans le quartier son ami qu’elle avait perdu de vue, elle ne pense qu’à le revoir, passer du temps avec lui. Elle se demande parfois ce qui l’attire irrésistiblement en lui. Elle aime sa présence, l’odeur de sa peur, ses longs cheveux, ses bras musclés, sa simplicité et sa délicatesse. C’est déjà beaucoup. Elle s’approche de la porte sans faire de bruit. Ses pas lents glissent sur le parquet en bois de la maison endormie. La pression de son poids risque de faire grincer le parquet si elle soulève trop haut ses pieds. Devant la porte, elle avance précautionneusement sa main dans laquelle se trouve serré depuis qu’elle marche dans le couloir son trousseau pour empêcher les clés métalliques de tinter malencontreusement les unes contre les autres. Elle fait tourner la clé en appuyant légèrement dessus, l’empêchant de pivoter trop vite et de lui échapper des doigts, ce qui provoquerait un bruit sec qui pourrait attirer l’attention de ses parents. Elle ouvre doucement la porte et la referme sur elle dans le même mouvement ralenti. Une fois dehors elle peut marcher sans trop d’inquiétude. Elle respire un grand coup. Elle se relève. Un poids en moins sur ses épaules. La sensation de liberté est immédiate. Un souffle de vent sur son visage. Un soulagement. Elle descend vers le bas de la Butte en empruntant la route serpentant à travers le quartier. À cette heure tardive, seules quelques rares lumières brillent encore aux fenêtres, mais l’activité qu’elles trahissent s’avère apaisée. Sans doute quelqu’un regarde-t-il la télévision dans son appartement, peut-être s’est-il endormi devant l’écran resté allumé ? Un adolescent continue à jouer aux jeux vidéo contre l’avis de ses parents. Un couple préfère faire l’amour, leur chambre baignée par une lumière tamisée. C’est dans ce calme apparent qu’elle va retrouver son ami le cœur léger. Il l’attend chez lui. Sa chambre est minuscule. Il la partage avec un ami. Il s’arrange pour que ce dernier ne soit pas présent quand elle vient lui rendre visite. Il travaille souvent de nuit. Cela ne leur pose donc pas de problèmes. Elle frappe à sa porte, il n’y a pas de sonnette dans son appartement. Il ouvre. Il lui sourit. Elle répond à son sourire. Il la fait entrer dans son lieu de vie. Sa tanière, lui dit-il. La visite tourne court. Il la trouve un peu sur la réserve ce soir. Elle se sent bien même si elle préférait être ailleurs. Chez elle. Dans la chambre de son ami, la promiscuité est troublante. Il le devine à son attitude réservée. Un peu distante. Son maintient rigide. Il a envie de lui dire, détends-toi, mais il ne veut pas qu’elle le prenne mal, se méprenne sur ses intentions. La jeune fille n’a pas osé lui expliquer les raisons de sa présence dans le quartier, ni lui avouer qu’elle vit désormais dans la maison abandonnée dont il lui a parlé le premier. Elle sait qu’il lui a menti à ce propos. Cette maison n’a jamais appartenu à son père, sinon il y vivrait, au lieu de partager cet espace minuscule qu’il appelle son appartement, pardon sa tanière, avec un colocataire. Elle devrait lui demander des explications, mais elle n’y parvient pas. Cela l’obligerait en retour à lui dire la vérité sur sa situation. Avec ses parents. Elle n’y tient pas. Leurs deux mensonges s’annulent en quelque sorte. Elle pense à autre chose en ce moment. Il a bien essayé de savoir ce qu’elle faisait là mais elle a tenu bon. Je suis obligée de suivre mes parents là où ils vont, a-t-elle répondu en haussant légèrement la voix, ce qui n’est pas dans ses habitudes. Il cherche à en savoir plus sur elle mais elle reste silencieuse, fermée. Il s’agace parfois de son attitude secrète, énigmatique. C’est une part de son caractère, il l’accepte, même s’il a parfois l’envie de la bousculer un peu, la pousser dans ses retranchements pour mieux la connaître et lui permettre de s’ouvrir à lui. Elle est embarrassée de se retrouver dans la chambre de ce garçon qu’elle connaît à peine. C’est la première fois pour elle. Le garçon ne pense à rien, il est juste bien avec elle. Elle ressent la même chose, sans être capable de l’exprimer ainsi. Ils se regardent longuement les yeux dans les yeux, assis l’un à côté de l’autre sur le rebord du lit. Au moment où il pose sa main sur sa joue, elle pense que son plus grand bonheur les soirs où elle fait le mur, elle est surprise d’entendre l’amour, c’est de sortir de la maison où elle reste cloitrée toute la journée, de sentir libre en descendant la rue, et de s’éloigner de ses parents et de leur influence sur sa vie au quotidien. Cette distance qu’elle prend avec eux à ce moment là. Dans la nuit, sans qu’ils le sachent, qu’ils s’en doutent. En secret. Elle ne sait pas comment ils réagiraient s’ils venaient à l’apprendre. La colère et le dépit. Le jeune homme la regarde en caressant longuement sa joue comme s’il attendait d’elle un signe, un sourire, un geste de sa part pour lui dire de continuer, l’autoriser à le faire. Elle ferme les yeux. Le signe qu’il attendait. Il porte ses lèvres à sa bouche et l’embrasse. Elle incline la tête comme elle l’a vu faire dans les films. C’est leur premier baiser.
La fable écologique se transforme en écriture polyphonique qui parvient à restituer avec justesse « des temps pulsionnels d’accélération. » Une plongée vertigineuse dans toutes ces folies individuelles sur lesquelles l’immense folie de l’humanité vient heurter, les unes entrant en résonance avec les autres.
Alors qu’il vient juste de s’endormir aux côtés de sa femme, il est réveillé plusieurs fois dans la nuit par des bruits étranges provenant de son immeuble. La première fois c’est à peine s’il les entend. Les bruits sont lointains. Atténués. La seconde fois, endormi, il est brusquement tiré du sommeil par des coups réguliers aux sonorités métalliques dont l’ampleur est augmenté par l’espace clos du couloir de son immeuble. Il se lève encore à moitié endormi pour vérifier d’où proviennent ces bruits, surpris de voir sa femme dormant profondément, comme s’il était le seul à percevoir cette agitation déplacée. Il traverse sans encombre la salle à manger plongée dans une demie pénombre. Il ralentit son pas à l’approche de la porte. Il a l’impression qu’il doit rester discret afin d’observer l’origine de ce raffut. Il s’étonne que personne d’autre que lui n’entende ce vacarme assourdissant. En tout cas personne n’est sorti dans le couloir. Peut-être les autres sont-ils aussi prudents que lui, restant derrière la porte sans oser se montrer. Il approche prudemment son œil du Judas. La main droite collée contre la porte et la gauche effleurant le chambranle métallique. Le bruit s’est arrêté depuis quelques secondes. Le couloir est dans l’obscurité. Il n’ose pas bouger. Il pourrait ouvrir la porte, vérifier s’il y a quelqu’un à l’extérieur, mais il hésite à le faire. Il plaque à nouveau son œil contre le Judas. Le noir toujours. Et pas un bruit. Son cœur bat plus fort. Il l’entend cogner dans sa poitrine. Il prend une profonde inspiration avant de regarder à nouveau. La lumière du couloir s’allume brusquement, ce qui éblouit son œil, tel un éclair aveuglant, lorsque tout à coup il voit surgir le visage d’une femme affreusement déformé par la lentille de verre et la proximité de son visage difforme devant ses yeux. Il recule pour se protéger face à ce danger imprévu. Qui cela peut-il être ? Que lui veut-elle ? N’a-t-il pas rêvé ? Imaginé cette apparition si soudaine ? Ses jambes flageolent et tremblotent. C’est à peine s’il parvient à rester debout. Il décide de ne pas ouvrir. Il n’est pas fier, mais il avoue qu’il a eu peur. Il reste à distance de la porte. Dans le noir. Un long moment. Lorsqu’il reprend enfin ses esprits, plus le moindre bruit dans le couloir. Plus de lumière non plus. Sans oser regarder à nouveau par l’œilleton de la porte, dépité et épuisé par cette aventure mystérieuse, il retourne se coucher. Dans la nuit, son sommeil agité est traversé d’images marquantes sans doute inspiré par ses récentes recherches sur Internet et ce qui vient de lui arriver quelques heures plus tôt, derrière la porte de son appartement.
Il rêve d’un soleil qui explose au milieu de l’océan dévasté, les vagues immenses qui l’encerclent ne parviennent pas à en réduire l’aveuglant éclat, ni la chaleur, ni la vivacité. Le soleil brille, jaillissant de l’immensité marine, on a du mal à distinguer les vagues et leurs bouillonnants remous du magma informe des explosions de laves, du pétrole sous-marin qui s’enflamme au contact de l’air sans que rien ne parvienne à l’éteindre ou même à en réduire la taille, ni les hélicoptères qui tournoient vainement dans le ciel, ni les navires de sauvetage impuissants qui tentent de s’en approcher malgré la mer rendue difficilement navigable par la tempête qui souffle dans cette zone. Ce rêve se confond avec un autre dont les images se mélangent sans qu’il en comprenne le sens. Il assiste impuissant à des inondations gigantesques qui ravagent des régions entières qu’il ne parvient pas à identifier, est-ce situé dans le Nord de l’Europe ou dans le Centre de la Chine ? La pluie de ces trois derniers jours équivalent à une année de précipitation. Les rivières au lit modeste sortent de leur limite et débordent dans les campagnes comme dans les villes. Dans les campagnes, l’eau d’un marron sale envahit tous les champs de la région, recouvre les bosquets, les arbres qu’elle déracine au passage, déborde sur les routes, s’étalant sur toute la superficie du paysage, tandis que dans les villes son niveau monte à grande vitesse et la violence de ses flots charrie sur les routes transformées en torrent impétueux des voitures entièrement recouvertes, dont ne dépassent que les toits flottant comme des jouets d’enfants, les uns accolés aux autres, en file indienne, cherchant le chemin le plus court pour rejoindre le flot du torrent qui les emportent au loin, détruisant au passage, maisons, entrepôts, bas d’immeubles, arbres, cabines téléphoniques, abribus. Il voit ainsi des villes entières disparaître sous une pluie battante, de jour comme de nuit. Le jour la route se transforme en rivière au débit incroyablement fort dont les vagues se torsadent comme des oriflammes. La nuit les feux de signalisation et les enseignes publicitaires restent allumées, montrant leur dérisoire utilité, les slogans des publicités comme le couleurs changeantes des feux de signalisation clignotant et se reflétant à la surface d’une eau troublée par les remous de son débit et le fracas de la pluie tombant en trombe. Dans le ciel nocturne des éclairs éclatent brièvement sans qu’on puisse savoir s’ils sont produits par l’orage ou les éclairs des fils électriques se rompant et sombrant dans un feu d’artifice déplacé. Il entend des explosions qui ramènent le jour en pleine nuit, un soleil dévastateur éclairant le ciel et s’élevant dans un panache de fumée grise, le feu ne cessant de monter comme une fusée qui ne reviendra jamais. Il voit des torrents de boues qui dévalent le long de la montagne, leur force est si grande, leur vitesse si rapide, qu’ils attrapent tout sur leur passage et l’emportent avec eux, les maisons, les voitures, les camions, les arbres, les poteaux électriques, les poubelles. Et soudain, comme si ce fleuve débridé, bouillonnant, l’avait dévié de l’itinéraire suivi dans son rêve, il se retrouve dans un lieu tout à fait différent, sans doute un autre pays qu’il ne reconnaît pas, en Afrique ou peut-être au Moyen-Orient, il n’est pas sûr. Il y remonte des avenues désertes sur les larges trottoirs desquels trainent débris, déchets, objets cassés et détruits, sacs éventrés, emballages en plastique, en carton, bris de verre, jonchant le sol, devant les devantures de magasins aux vitres saccagées, aux grilles de fer démontées, aux portes fracassées, parce que la population du pays est devenue si pauvre ces dernières années, que l’indécence de ces magasins vendant à prix d’or des produits de première nécessité comme des objets de luxe qu’ils ne peuvent pas acquérir, faute de moyens, ont été les premiers endroits qu’ils ont pris d’assaut à l’annonce de la mort du président soupçonné de corruption. Cette image, il en conviendra facilement au réveil, s’est formée en écho au souvenir du spectacle pitoyable qu’il a vu la veille à la télévision d’hommes enivrés et violents qui, avant le début d’un match de football, ont bu tant de bière et d’alcool, qu’ils s’amusaient à jeter bouteilles et canettes sur la foule face à eux sur la place qu’ils avaient investis en attendant le début du match. Après les canettes vides lancés au hasard sur la foule anonyme, ils étaient passés aux bouteilles en verre, puis ils s’étaient emparés de tout ce qu’ils trouvaient à leur portée dans l’espace public, qu’ils ont propulsé sur les autres sans se soucier du résultat, la violence du choc pouvant blesser à la tête ou même tuer, jetant des plots de circulation, des panneaux de signalisation, des poubelles, des barrières de circulation. Après leur passage, le sol était resté jonché de canettes, de bouteilles et de débris de verre et recouvrait d’immondices scintillants à la nuit tombée et luisants sous la pluie, l’intégralité du bitume jusqu’à le faire disparaître. Les images de son rêve se mélange à grande vitesse, tout s’accélère. Il assiste à des tornades, est témoin de glissements de terrains, subit des blizzards. Il voit des éruptions volcaniques, coulées de laves s’enfonçant dans la mer et se transformant instantanément en roches noires figées dans leur mouvement et fumées de vapeur s’en échappant. Il se souvient du tsunami dont nous avons tous gardé en mémoire les images télévisées, avec ses séries de vagues de très grande longueur d’onde, ceux qui sont allés à la rencontre de la vague, « par curiosité », en constatant le retrait spectaculaire de la mer, qui annonçait l’arrivée imminente de la première vague géante, et ceux qui ne furent pas prévenus de l’imminence du danger, qui périrent sous les flots. Il rêve d’images insolites d’un métro bondé dans lequel l’eau croupie s’est engouffrée avec une rare violence, à l’intérieur les voyageurs prisonniers des eaux, tétanisés de peur, donnent l’impression de ne rien remarquer en espérant que leur calme pourra conjurer le sort. L’eau monte jusqu’à leur ventre comme si une rivière traversait le wagon. Dans les voitures, le temps de s’arrêter au feu rouge à un carrefour, de vérifier l’itinéraire sur le portable, le véhicule se retrouve pris au piège par la soudain montée des eaux, l’eau recouvre la majeure partie de l’habitacle, l’eau marron vient glisser sur le pare-brise. Il rêve de tempêtes de sable qui s’engouffrent dans les villes jusqu’à les faire disparaître sous un voile épais, opaque, à travers lequel on ne voit plus rien, à peine quelques mètres devant soi. Un mur de poussière infranchissable. Des jours durant, parfois des semaines. Il rêve d’orages dangereux, de typhons meurtriers, de cyclones dévastateurs. Il rêve d’incendies inquiétants, leurs flammes de la taille d’immeubles embrasant les forêts, les arbres se transformant en torches vives montant vers le ciel comme des mains jointes suppliantes, dans l’onde de leur chaleur dont un souffle de vent suffit à propager l’incendie sur des kilomètres à la ronde, les départs de feux se succédant et s’enchaînant à l’infini.
Au matin il se réveille en sursaut, en nage, le corps recouvert de sueur. Épuisé par cette nuit éprouvante. Les draps sont froissés entre ses jambes moites. Quand il se tourne vers sa femme pour trouver auprès d’elle du réconfort en lui racontant ce qu’il vient de traverser en rêve, ce cauchemar de fin du monde, elle n’est plus à ses côtés. Sa place dans le lit est vide. Elle s’est déjà levée. Il sort du lit, inspecte rapidement l’appartement. Désert. Sa fille est sortie faire des courses. Elle a laissé un mot sur la table de la cuisine. Pas un mot de sa femme par contre. Aucune trace d’elle. Sans raison valable, hormis la sale nuit qu’il vient de passer, le désarroi du départ de sa femme, il s’assoit devant la table de la cuisine. Il cache sa tête entre ses mains. Se couvre les yeux. Il reste un instant dans cette position sans bouger. Sans réagir. Soudain, son corps se met à hoqueter. Il pleure. Cela fait très longtemps qu’il n’a pas pleuré comme ça. Il pleure et cela le soulage.
Lu d’une traite. Intrigué par l’assemblage de désir de liberté individuelle et d’emprisonnement collectif. Et le « rêve » qui dit la réalité. Impression forte et durable.
Vraiment très touché Christian par cette lecture qui pointe avec justesse la thématique centrale du récit qui est en train de voir le jour à ce moment de l’atelier et que j’espère développer dans les suivantes.
la tempête qui s’engouffre comme vraie dans le calme de la nuit, les sommeils et les rêves, le dernier bloc et pour moi un reste d’interrogation et oui une impression (je cherche à ne pas dire forte devenu insipide et sans aucun sens, je ne trouve pas autre mot plus adéquat, vocabulaire trop pauvre, je lui rends sa profondeur et sa touche d’imprécision)
Merci beaucoup Brigitte, j’avais en tête depuis quelques temps déjà ce texte mêlant des images de catastrophes climatiques (je travaille sur une vidéo à ce sujet que je diffuserai dans la semaine), il m’a semblé pertinent de les associer à l’inquiétude qui traverse le personnage, dans un rêve qui s’apparente plus à un cauchemar, avec cette idée qu’il faut que quelque chose change et que cela doit passer d’abord par lui (par nous aussi). C’est pour cela qu’il pleure, il entrevoit cette révélation, que la disparition inexpliquée de sa femme vient renforcer.
Rétroliens : La dérision de vivre comme un mot entre parenthèses – Tiers Livre, explorations écriture