De Stefen Zweig, le joueur d’échecs, 24 heures de la vie d’une femme, échapper à la folie, au désastre du total isolement, à l’addiction. Une traversée puissante du mental.
De Sylvie Germain, nuit d’ambre, Opéra Muet, densité, violence des états d’âme, densité, contact charnel avec la nature, limites repoussées, démolitions intérieures.
De Nancy Huston, dolce agonia, instruments des ténèbres, champs et contrechamps, symphonies narratives, mélange d’époques, de points de vue, hypocrisie et ironie.
De Doris Lessing, le cinquième enfant et le livre qui y fait suite, le monde Ben, lu tout récemment, aux confins du réalisme et du fantastique, quand la naissance d’un enfant devient l’élément du récit, un impossible diagnostic, une famille fracassée, démantibulée. Et quand cet enfant devenu homme est tellement marginal qu’on le pense appartenir à une autre espèce ou à une autre époque de l’évolution.
De Yves Navarre, le jardin d’acclimatation, chaque chapitre consacré à un personnage, une famille désunie, des non-dits implacables, de l’inavouable jusqu’à l’abomination.
De Alice Munro, trop de bonheur, rien que la vie, des histoires de femmes, des destins mineurs, des histoires banales et la vie qui passe là-dessus y semant autant d’incroyable que d’apparents « riens ».
De Alessandro Barrico, Novecento pianiste, la jeune épouse, des jaillissements, des fulgurances une telle interprétation du réel! Une lecture en rêve éveillé.
De Georges Orwell, 1984, de Haldous Huxley, le meilleur des mondes, souvenirs de lycée, avec et les éternelles discussions qu’ils engendrent. Y est-on ? N’y est-on pas ? Vit-on en dictature? Les bébés sur catalogue, la police de la pensée, l’extinction des mots.
De Charles Juliet, lambeaux, l’apparente simplicité du verbe. Evoquer sa mère en termes si nus.
D’Albert Cohen, Belle du seigneur, les monologues intérieurs qui m’ont impressionnée la première fois, les ruptures de formes, la médiocrité, les folles attentes, la vaine flamboyance.
De Hermann Merlville, Bartleby, le scribe, faire ou ne pas faire, préfèrer ne pas faire. Et cette lente mais inexorable descente…
De Katherine Mansfield, l’ensemble de ses nouvelles, la mouche, sur la baie, la garden party, une écriture en dentelles d’une grande précision et sans concession qui se plait au fond des âmes. Un détour régulier par un de ses textes, une bouffée d’air indispensable.
Beaucoup d’auteurs contemporains dans ma liste. Certains, au fil des ans, ont été et continuent à être de réelles révélations pour moi et à me donner des envies et des pistes d’exploration d’écriture. Beaucoup de chercheurs de l’intime. Liste non exhaustive bien sûr, ni d’auteurs ni de titres cités.J’aurais pu y ajouter quelques Chinois et Japonais.. Haruki Murakami, Shan Sa,
Affinités ou fidélité pour Stefan Zweig, Alice Munro, Nancy Huston, Alessandro Barrico, Bartleby, des auteurs japonais. Envie de découvrir Sylvie Germain. Merci Elisabeth.
Merci Martine. Vous ne serez sans doute pas déçue par Sylvie Germain que je trouve inspirante mais aussi … intimidante, tant son écriture est dense.
Je m’en vais voir votre liste!
tant d’auteurs que j’ai oublié dans ma liste et que je trouve avec plaisir dans la vôtre