Premier jet : ICI
Elle y était arrivée
Qui est ce elle ? Où ?
Elle savait tout maintenant.
Alors elle n’est pas arrivée dans un endroit mais elle est arrivée à faire quelque chose, découvrir une vérité ? Une phrase vraiment cliché. Qui veut tomber comme une sentence mais qui tombe à côté, non ?
Elle y était arrivée et devant la mer
Donc on retrouve ici l’idée qu’elle arrive à un endroit donné, la mettre en avant ?
La vue brouillée par l’eau de ses yeux qui coulaient
Bien évidemment l’œil ne coule pas, pas comme le nez, il pleure, il larmoie, il suinte, il transpire, il sue, les yeux ne dégoulinent pas, le mascara oui,
Si bien si loin,
Ici il n’y a pas de virgule, comme cette envie d’étirer, je ne sais pas si ça marche vraiment,
Qu’elle en goûtait le sel, face à la mer qui continuait son roulement infini
Pourquoi pas
Elle se demandait ce qu’elle faisait là
Nous aussi on se le demande
Ce qu’elle devait faire maintenant
Boarf, franchement pensée niveau dialogue série B
Son passé avait déferlé sur elle, comme l’eau, quand on fait tomber les digues,
Ok l’image mais très mal amenée, qui fait tomber les digues d’ailleurs
Elle avait espéré l’horizon, sa clarté, comme après un orage quand le ciel s’éclaircit au loin par-delà les vagues
Je me dis qu’ici il faudrait une nouvelle phrase. « par-delà les vagues », pareil, cliché, tarte à la crème.
Elle pensait que la vérité s’ouvrait large comme l’horizon, qu’elle la guiderait mais elle se retrouvait dans des profondeurs terribles
Ici il faut vraiment revoir y a la vision horizontale, panoramique, quelque chose quasi 2D et il y a cette idée de profondeur, mais de quoi, est-ce les profondeurs des eaux ?
Elle perdait pied et suffoquait
Il faut non pas expliciter mais peut-être travailler la charpente de l’image
Comme si les courants ballotaient son corps, et son jour se révélait plus fort que la nuit.
Oops j’ai voulu écrire sombre, faute de recopiage, lapsus, j’ai écrit fort mais j’aime bien sauf que c’est l’antithèse de ce que je voulais dire. La nuit se révélait plus forte que le jour. J’aime moins la sonorité au féminin ici. Bon, retournons sur « sombre ». Le jour plus sombre, j’ai pensé à Nietzsche en réalité pour cette phrase « le monde est plus profond, plus profond que n’a vu le jour ». Enfin je ne sais pas, c’est ce qu’on m’a dit, je n’ai jamais lu cette phrase dans son contexte.
Nouvelle proposition :
Elle y était arrivée, après avoir pris différentes directions, après avoir arpenté plusieurs chemins, elle était arrivée à découvrir la vérité, elle l’avait espérée comme on rêve de fuir, imaginée large comme l’horizon, elle avait rêvé qu’elle serait comme la fin d’un orage quand le ciel, essoré, s’ouvre limpide et clair, elle y était arrivée, mais maintenant, sur la falaise où elle se tenait, la vue brouillée par l’eau de ses yeux qui coulait, si loin qu’elle en goûtait le sel, qui coulait sans trêve, miroir du roulement continu de la mer, elle comprenait, maintenant que son passé et ses révélations avaient déferlé sur elle, comme l’eau quand tombent les digues, maintenant qu’elle suffoquait et perdait pied, elle comprenait que son jour était plus sombre que la nuit, que la vérité n’était pas des bras qui offraient un refuge mais, elle comprenait qu’on ne courait pas vers la vérité mais qu’on s’y laissait couler, comme on s’arrache d’une falaise, des pierres dans les poches, pour rejoindre les profondeurs terribles des mers.