Seulement gorges langue dévalant claires
d’un bloc d’un seul trait ou avec des pauses faites de silences ou bien en échos lointains d’ailleurs une matière un bloc de matière à modeler par épisodes à retrouver déplacer dans le texte d’ailleurs une idée de mouvement dans le statique la terre le corps immobile charriant sur le feuillet des voies selon quelles règles ? Julio Cortázar s’y était essayé lui avec des blocs strophes mobiles de son poème Fougère
de l’argile verte dans ce cas-là
seulement gorges langue dévalant claires
parti pris de la
langue lagune première presque nue sans peau _relative_ faite elle-même peau isolement des constituants rendus matériels présents à la façon des pots brocs posés là vaisselle rendue prégnante par l’ écart blanc entre les solides sur une table dans par exemple les tableaux du bolognais Giorgio Morandi intérieurs comme ici ils viennent à la bouche comme corps de la phrase et psyché à partir de champs isolés non autorisé par la parole orale mêlés d’yeux ouverts et fermés corps dépliés précédés de mutismes silencieuses traversées d’images manières rêves prenant de cours mais clairs par surprise accouchés comme ses dessins récurrents presque inconscients ignares montrent la tête mots se succédant cristaux liquides sûrement d’images envahissantes qui se sont formées quand ? sédimentées sans liaison conjonction apparente et en coupes à présent sous des voix collectifs résonnants
enfin dévalant où on a laissé -été- traverser-é non dans une peur Tentatives d’y voir à découvert toutes mains derrière voire prendre un sens léger mais tenace à sa manière dans sa direction manière Seconde peau inconnue dans une peau retrouvée peut-être C’était, cela, clairement l’idée de Baudelaire
qui choisit de nous ou des images ?
seulement gorges langue dévalant claires
mots transhumants d’enfants bergers – distinguer d’entre les mots les petits d’hommes et les animaux ?
en touches-souches course manger restituer délier dans une matérialité des couleurs aliments langues d’autres transformations de parties de corps terres lourds puis soudain légers ainsi la statuaire tout matériaux confondus syllabes sons portées fluidités et figuralité signifiance des images à leurs contacts de nouveaux signifiés désirs chocs cordeaux à dénouer le long d’un même dessein immergé reflets d’un même miroir avec latence oui mais émergence d’accords et ajustements des rives de langue-lagune au contact de
souffles décors temps voix assimilés parce que l’assemblage de corps et psyché dans une phrase sans écluse pulsion du discours chantier s’en va de son côté signalétique abandonnée ou vers des compromis ? lesquels ? pourquoi ?
alors que Felice Maniero le boss en arrive à balancer Sa maniera passe aux dénonciations-points-majuscules balancer les voleurs d’or de feu
positionnement de l’imaginaire du sens de la forme attachés ensemble détours figuraux chauds ajustement à un rythme intérieur un certain dehors alors des côtes découpées saillantes d’un paysage libre
(ponctuation) (je lisais vos mots, je voyais l’eau qui stagne parfois, ses reflets (moi j’en pose trop je crois) (des virgules, des parenthèses, des tirets) (j’aime à m’amuser, c’est vrai – je le préfère au drame) l’étendue au loin (vous comme point, vous n’avez que celui de l’interrogation) – un jour il y a longtemps il faisait gris sur la digue de Pellestrina je regardai au loin sans doute très loin vers le sud distinguai-je la reine de Chypre – ou sur ma gauche plus encore les lieux de Claudio Magris – ou un peu à droite le promontoire du Gargano Vieste un manège et du vent – (sur la ponctuation, on a la réponse ici en tout cas) (enfin je crois) (merci à vous)
Bonjour Piero, très touchée par votre commentaire et surtout par votre partage de choses vues lues devinées qui résonnent pas mal et pas qu’un peu!!!…Un grand merci à vous…