non pas cet unique envers noir étrange des figures de l’expressionnisme allemand ni par ailleurs ces transparences des visages d’ange rédempteurs sauveurs d’un ordre vertical supérieur dans les lumières à rejoindre au milieu des hauts plafonds d’ églises offrant des scènes parfaitement agencées magistrales de théâtre aux décors uniformes fixes visions unilatérales de figures spatiales en trompe l’œil sans un seul recoin un seul de souffles d’altérations d’oxymorons baroques translucides
mais plutôt celui- là même en des surfaces contrastées évidentes claires dans un présent mises ensemble fluides tel un débordement manifeste de lumières dimensions éloignées existantes associées et plus qu’en des nuances des différences ici ou là allant constituer un désordre un vertige obéissant aussi bien à une forme rythmique qu’ à un gâchage du subjectile d’avant réelle présence celle des personnages muets de Jean Epstein pouvant s’effacer se perdre oui mais peut-être se (re)-trouver à l’écran au milieu de poussières éphémères lueurs vacillantes intermittentes les aidant à solidifier leurs présences pareillement à celles par d’autres biais droit sorties d’assemblages de matières à peindre ou sonores parfois délicatement disposées on dirait méditées les lumières aux coins des tableaux monochromes ou dans un orchestre le son pesé d’un triangle
non pas l’absence de vents courants petits ou forts évitant de charrier boues céramiques verres musique douce ou cris d’oiseaux pas la seule présence des surfaces dures de solides figures et corps là ou justement même les sculptures blanches marmoréennes de Rodin offrent cette transparence souple et ductile d’une altérité et d’un évident passage d’expériences et d’états transitant d’un dehors vers un dedans et vice versa l’air circulant agissant incessant sur les formes traversées poreuses même de marbre même celles des corps durcis
non pas la compacité des nuits l’absence de souffle derrière les mains chaudes mais inertes les yeux éteints des déposés c’est à dire pas comme ceux vaguement souriants du christ mort du Rosso Fiorentino dans sa déposition en terre volterrienne quand il s’abandonne descendant-léger à des mains bienveillantes d’inconnus à proximité ce petit oratoire toujours toscan où trône une œuvre de terre cuite peinte-mate par endroits seulement en éclats vitrifiée
pas la nuit comme la nuit
pas les oublis contraints pareils à d’évidentes défaites ou victoires sur un temps sans mémoire résorbé sans liserés d’éveil d’or de citron mur dans lesquels au lieu de cela si présence il y a s’engouffrer comme à travers le déchirement d’un feuillet pas l’absence de sédimentation des sols avec coupes interdites de ces sols dévoilant étagements de strates polychromes réelles imaginaires vives et mouvantes rapides et lentes allant créer identités formations d’espaces de lagunes et de mers de canaux d’intérieurs non circonscrits
mais plutôt animaux errances et avancées rétrogressions tourbillons de nuages en embardée lignes droites minéraux et plantes algues gesticulant pieds d’hommes immobiles savants sur bancs de vapeurs terres sables d’eaux atomisés puis réunis mouvements en bloc sacrés aussi bien visibles à l’œil nu qu’ à la loupe à la bougie ou au microscope autant de manières c’est à dire d’empreintes (re)-broussant chemins le long d’ allées prosodiques constellaires continues aussi donc en négatif exposées et souvent mouvementées parfois en arrêt apparent en d’apparentes solitudes brulantes désertions
pas non plus les tables de jeux forcées-descendues des greniers sous le regard d’enfants et de chiens oiseux pour temps oiseux des temps perdus non pas perdus poussiéreux seulement joyeux réfractaires en éclats cobalt jurassiens aériens
seulement gorges langue dévalant claires pas de corps exempts d’érotique langueur pas de fin
pas encore ce jour ou bien cette nuit plutôt cette nuit ou bien
ce jour …..
Quel texte superbe !!
Merci !
A vous un grand merci Fil !….
moi j’allas dire superbe simplement (merci d’avoir complété)
Vraiment merci Brigitte !….