Ce n’est pas le récit d’un festival, ce ne sont pas ses mouvements intérieurs, ce n’est pas ce qui s’est passé il y a quarante ans, ce n’est pas le début qui sera l’importance du livre, ce début n’est pas un résumé du livre. Ce n’est pas qu’une histoire de grandes personnes Ce n’est pas une histoire pour les enfants. Ce n’est pas juste ce moment du festival et ce n’est pas une rencontre de neuf personnes qui seraient devenues amies pour toute une vie, ce n’est pas une errance. Mais alors, c’est quoi ? Ce n’est pas un roman policier, ce n’est pas possible ça. Ce n’est pas une heure fatale –quatre heures et demie– qui préparerait une action. Ce ne seront pas des portraits acidulés et corrosifs de la société. Quelle société ? Cette fille qui arrive là, un peu, beaucoup paumée, ce ne sera pas une analyse. Ce n’est pas couper les cheveux en quatre. Mais alors, c’est quoi ? Ce n’est pas de l’humour, c’est trop tard, je voudrais, mais non. Ce n’est pas Paul Jorion, ou pas que. Ce n’est pas non plus Mathias Enhard, pas que. Ce n’est pas toujours positif ni facile, on est bien obligé de voir tout ce qui ne va pas. Ce n’est pas un livre d’ethnographie, ni d’anthropologie, ni de philosophie…pas les capacités. Ce n’est pas un ressassement quoiqu’il y en ait. Mais alors, c’est quoi ? Ce n’est pas un rêve, ni une histoire sortie de nulle part. Ce n’est pas la nuit. Ce n’est pas sage, n’est pas régulier et pas non plus dans la norme. Ce n’est pas raisonnable. Ce n’est pas ce monde là, pas comme il est. Ce n’est pas fini, ce n’est pas facile. Ce n’est plus tomber, se relever, tomber encore, se relever encore. Ce n’est pas comme ça. Ce n’est plus comme ça. Mais alors, c’est quoi ? Je retrouve encore sur mon chemin des traces, des restes, mais ce n’est pas ça. Ça se jette tout ça.
(d’accord, mais ne jette pas tout) (et continue)
merci Piero, tu me fais pleurer. J’ai failli détruire ce texte, pas digne des ateliers. Non, je ne jetterai pas tout, mais, merci.
Rien à jeter. Surtout pas. Votre « c’est quoi » touche juste. Merci Simone pour ces émotions que vos écritures livrent toujours. Et bien d’accord avec l’impératif de Piero: continue !
Mais, Ugo, je n’arrive pas à y croire, tu écris et fais tant de chose super ! Mais tu me fais un bien fou. n’empêche. Je te remercie beaucoup. ( C’est vrai que j’ai failli le retirer ce matin.)