Je te détourne comme un nouveau départ
Je te détourne comme pour le ravitaillement de nos corps, sur une île lointaine
Je te détourne comme un vieux coucou qui fébrilement tente l’approche d’une nouvelle piste
Je te détourne de nos vies supersoniques aux révolutions absurdes
Je te détourne comme un premier regard, incrédule, et, gorge serrée, se raviser dans l’attente d’une confirmation
Je te détourne comme éloigner les ombres de nos vies fantômes
Je te détourne comme pour parler d’autre chose
Je te détourne comme le ferait un derviche : soufflant de nouveaux mystères à ton oreille
Je te détourne des horizons mythologiques où la joie est absente
Je te détourne comme un long-courrier sans escales jusqu’au petit matin fiévreux
une vie bien remplie dans le sillage d’un long courrier ou de l’Aéropostale