Ça se creuse en elle, un gouffre l’aspire et la tient là suspendue au-dessus du vide. Où prendre appui ? effarement des parois lisses, stupeur de la chute sans fin. Et le battement qui cogne en elle assourdit sa pensée, affole les neurones, anéantit la volonté.
Ça se fissure en elle, effondrement vertical, émiettement du miroir, tandis qu’elle s’y effraie.
Ça fond en elle, corps devenu liquide, qui glisse entre ses yeux.
Et toujours se resserre l’étau.
Si simple et si parlant, ça touche direct.
C’est bien aimable, vraiment ! Je n’arrive pas à écrire l’indicible, à traduire cet état physique d’angoisse, de torpeur. J’ai tourné autour de ce texte à écrire plusieurs jours et évidemment, je ne suis pas du tout satisfaite de ce que j’ai écrit… votre petit mot me donne du courage.
étrange. tu parles de quelque chose qui me touche de près. l’horreur et le merveilleux. (Cocteau, la Belle et la Bête, à la fin quand la Bête est redevenue Prince et la Belle le regrette « vous êtes une drôle de petite fille »). peur de tomber, fascination de la chute. mais peut-être que ça n’est pas ça que tu voulais dire. il doit y avoir plusieurs lectures possibles.
Merci de la lecture. En effet, je n’ai pas pensé à cette référence. J’ai essayé de traduire ce qu’on ressent quand tous les repères se perdent et qu’aucune aide ne semble pouvoir être attendue de nulle part.