Lève la main de ton visage, viens, regarde les oiseaux. Entend les arbres. Lèche le ciel qui n’est pourpre ici que de crépuscule.
Ouvre tes poings, pose tes doigts sur la terre, enfonce-les doucement, sent chaque grain qui te prend, qui glisse autour, te fait une place.
Ôte tes chaussures, marche sur les brins, les cailloux, les feuilles retroussées d’hiver, les tiges qui renaissent après l’obscur, foule cette terre qui reprend vie doucement.
Respire le silence qui vient du vent, s’accroche dans les embruns et te mouille la langue et le nez, le front, les paupières.
Viens, ta place sur ce monde, planter tes racines dans la terre, toute terre, tourne ton visage vers le soleil, tes pétales jaunes baignés d’azur.
… que de l’espoir, lorsque les mains se plongent dans la terre pour en sentir le grain !
Cette invit. bien séduisante. D’accord.
merci de la double entrée, Hélène… je propose de les dissocier dans le livre, mettre celle-ci plus en amont ?
Oui. Les tons sont très différents. Merci François