
Il arrive par la mer. Rien ne ressemble à ce qu’on lui avait raconté, à ce qu’il avait imaginé. Il plisse les yeux pour voir mieux cette ligne verte qui grandit, l’eau boueuse qui a remplacé l’océan. Il y a ces cris d’animaux stridents, intenses sans qu’il arrive à déterminer s’il s’agit d’oiseaux, de batraciens ou d’animaux terrestres. Ça hurle, ça crie, ça barrit, ça rugit, ça meugle, ça caquette, ça geint. Des milliers de gorges invisibles dans le vert dense qui s’approche menaçant, sauvage, grouillant. A-t-il peur ? Est-il déçu ? Pas le temps de se poser la question, il faut trouver le débarcadère, un endroit où accoster et il ne voit rien. Pas une habitation, pas de quai visible, rien que ce courant chargé de boue qui le fait dériver comme s’il était pris dans le courant d’un fleuve plus fort que les vagues. Une odeur de fumée, de viande qu’on boucane. Il est dans la bonne direction. Deux silhouettes affairées. Ils l’ont vu ; vont-ils l’aider ? Amis ou ennemis ? Il a faim tout à coup et soif surtout. Il est enfin arrivé.
Bien sûr, rien de ce que l’on attend parfois, rien de ce à quoi l’on s’attend quand les éléments s’en mêle : j’aime beaucoup…
Belle dérive !
En pleine dérive effectivement. L’atelier part si vite que je peine à suivre. De retour de vacances, je m’y mets sérieusement… à lire les autres.
Ce lieu semble chargé d’espoir et paradoxalement d’austérité. Je me demande si ces silhouettes seront amies ou ennemies. Hâte de le savoir même si, j’ai l’impression qu’avec la deuxième consigne, ce n’est pas pour tout de suite!

moi non plus, je ne sais pas. merci de me lire.
Magie du texte au hasard revenir au début et quel début… arrivée par l’eau comme dérivant du prologue. Eau boueuse, cacophonie, odeurs une arrivée riche de péripéties . Dense
Merci Nathalie. Me demande bien où je vais aller maintenant…