dimanche 18
A fleur de terre, les petites choses qu’on observe font de petits moments. L’ambivalence de ce moment tient à autre chose, une insatisfaction, une solitude, je ne sais. Ou aux herbes dures, mal coupés «en brosse». Nature sans sensualité.
Lundi 19
On est pas forcé d’être moderne. On peut passer des moments doux, bercés comme par une vague, loin de tout ça. Plaisir et douceur du regard échangé que je garde en souvenir.
mardi 20
Manger rapidement après livraison du repas. Courir se faire vacciner via la voie rapide. Travailler vite, envoyer x mails, faire plusieurs tâches tout en pensant à celles de tout à l’heure, de demain et après demain.
pourquoi avoir tant couru? D’où ça vient?
Mercredi 21
visage détendu, serein, jambes assis grandes ouvertes.Retour de vacances avant retour du train train. Profite de ce moment. Détente douce amère, un peu isolée. Mais un petit soleil circule.
jeudi 22
Les joues bien rose, pleine de vie. Ouverte à toute proposition:arrosage des plantes, cuisine…..Elle m’écoute;je l’écoute. Nous faisons des propositions à tour de rôle. On apprend à se connaître. Quelle merveille de relation.
Vendredi 23
Silence. On se regarde. Je perçois le blanc de ses yeux qui en domine le noir. Quelques mots épars plutôt pauvres de contenu. Pauvres dialogues auxquels on s’identifie. Sentiment d’être riquiqui.
samedi 24
La chanteuse a une voix très claire mais j’entends dans sa voix comme une densité légèrement enrouée, respiration coupée par soubresauts, intime, protectrice, fragile, déplacements de l’air dans une syllabe, l’intérieur de son cerveau, le coeur de son cerveau, le petit oiseau de son cerveau. Coeur, le feu de sa voix (est ce le bois qui brûle que j’entends ou le feu qui brûle le bois?)