Posté le 20 mars 2021 par Simone Wambeke — Aucun commentaire ↓
Comme une grande maison énorme et silencieuse où ne pénètre aucun regard indiscret et dérangeant, une grande maison où on peut se perdre dans les infinis couloirs aux angles droits, énorme et silencieuse et grise comme l’ennui, qui s’infiltre comme un poison, imprègne tout de silence. N’aie pas peur. Comme la falaise reculant rapidement usée par la mer et comme les continents dévastés par le feu et les pluies torrentielles, silencieusement l’intérieur est érodé le coeur est pesant, c’est un silence assourdissant, je veux du bruit, du tintamarre, je veux de la folie, je veux mourir. N’aie pas peur. Comme la jeune femme venue de l’est, à la chute du mur, ardente de vouloir tout, l’amitié, l’amour, le soin aux autres, tombée à quarante ans d’un vide énorme, elle dit je suis comme une maison écroulée sur elle-même. N’aie pas peur. Comme ce bocal sur le rebord de la fenêtre fermé par un bouchon de liège où tourne l’abeille bourdonnante affolée et taiseuse se cognant comme une aveugle contre le verre épais. N’aie pas peur. Comme à l’impact insensé sidérée empêchée, elle veut le vide le noir et le nu. Elle veut mourir, impossible à dire tout haut. N’aie pas peur. Elle n’a pas peur cherche un autre mot. Malgré le tsunami ou à cause de lui elle écoute le bruit du monde si fort depuis deux ans. Elle l’entend ce bruit du monde plus distinct à son oreille. Elle veut ce bruit ces échanges ces mots elle les entend comme jamais. Non, ne pas avoir peur ?
le dire, le redire (comme votre beau refrain) ne pas avoir peur … et ne pas penser que si on le dit c’est que…
Merci, brigitte et oui, si on le dit c’est que…c’est que j’en bafouille.
Touchée! Emportée
« je veux du bruit, du tintamarre, je veux de la folie, je veux mourir. N’aie pas peur. »
Merci, Nathalie. Les mots de François Bon ce matin avec Keith Richards m’ont aidé à ce texte.
Des images qui parlent.
Merci, Danièle. Des images vous nous en donnez tellement ! Je suis souvent dans votre blog, c’est passionnant et très très documenté.
Grande émotion à vous lire et bonheur de vous retrouver par ici Simone, merci
Caroline, je suis contente aussi d’être avec vous, avec toi. On est pas mal malmené, tous.
Toujours belles émotions à vous lire. Merci Simone. Entendre comme jamais, oui !
Oh! merci Ugo. Entendre comme jamais elle n’a pu le faire avant, et aller de l’avant, toujours.