Elles peuvent être dans le tiroir de gauche d’un buffet à deux corps dans une salle à manger. C’est le tiroir inox brossé. Et on dira que le tiroir de droite est réservé à l’argenterie, sortie pour les grandes occasions. Il peut y en avoir de plusieurs tailles. Les plus grandes qu’on appelle cuillères à soupe, avec son cuilleron profond et assez long d’environ 15 ml de volume, les moyennes, cuillère à dessert ou entremet dont le cuilleron est d’environ de 10 ml avec un manche en proportion et les petites dont la cuillère à café avec 5 ml de volume et la plus petite, la cuillère à moka utilisée pour les tasses de type expresso pour un volume de 2 à 3 ml. Elles sont souvent alignées par taille et s’emboitent les unes dans les autres. Si on ouvre trop brusquement le tiroir elles se mélangent et il faut à nouveau tout réorganiser. Pour les cuillères plus précieuses, chaque pièce est dans un creux du râtelier recouvert de velours grenat. Régulièrement ces cuillères sont sorties les « jours d’argenterie ». Et c’est donc une à une que l’on passe le produit puis on frotte avec un chiffon doux et puis, on les range soigneusement. Dans la cuisine il y a un tiroir sous la table de ferme dans lequel il y a pêlemêle plusieurs cuillères peu semblables, en fer blanc ou métal ordinaire. Elles semblent toutes avoir une histoire que personne ne peut raconter tant ces cuillères semblent faire partie de cette maison. Séparé par une planche de bois on retrouve dans cet autre compartiment des ustensiles de cuisine parmi lesquels on peut trouver la cuillère à pamplemousse avec ses bords dentés. A droite de la cuisinière, dans un large pot en terre qui servait autrefois à faire le fromage blanc, on trouve un assortiment de cuillère en bois, souvent en hêtre mais parfois en olivier. Certaines sont rondes, d’autres proches de la spatule, courtes ou avec un long manche, utilisée pour remuer les aliments dans la casserole quand ils sont en train de cuire. Quelques cuillères à pot ou cuillères à ragoût ou louche avec un cuilleron rond et profond accompagnés de la cuillère à olive avec son cuilleron percé pour égoutter la saumure des olives. Et peut-être, quel que soit le tiroir où elles seraient rangées, selon les habitudes des occupants, selon la composition du foyer on peut voir une cuillère à sucre pour saupoudrer, une à confiture, celles à miel, des cuillères à tiramisu, celles à glace qui peuvent prendre bien des aspects différents, la cuillère à cocktail avec son long manche pour aller au fond du verre, des cuillères pour bébé souvent en matière synthétique avec un profil ergonomique, des cuillères à bouillie, celles à œuf pour les déguster à la coque mais surtout jamais en argent. Et plus rarement des cuillères à caviar, jamais en métal pour ne pas altérer le goût, sauf en argent ou en or et la cuillère à absinthe assez plate et percée. Qui n’a pas un goût sucré dans la bouche en saisissant une petite cuillère ?