Quand je fumais mon sang était plus foncé et ma voix plus grave. En arrêtant le tabac, j’ai gagné des aigus et de la clarté, mais rien perdu de ma rapidité d’élocution Comme on me fait souvent répéter, j’ai compris que je n’articulais pas tant que ça et ne parlais pas fort. C’est vrai qu’ouvrir grand la bouche comme chez la dentiste, ou faire marcher les muscles de ma bouche pour bien articuler m’ennuie, me fatigue. Impatiente j’aime qu’on me comprenne sans forcer. Je souhaiterais même parler sans ouvrir la bouche. Et puis je trouve la parole tellement lente vis-à-vis de la pensée. Quant à parler fort pour l’autre au bout de la pièce, pas question. Que ceux qui m’aiment m’approchent et ils m’entendront. Je crois que j’ai souvent un ton souvent un peu sec, un peu tendu. Peut-être je lâche tout le souffle en tout début de phrase, le reste suit comme il peut. Et puis comme ça c’est fait, on peut passer à autre chose.
Pas facile de décrire sa propre voix. Du concret dans votre texte et on se représente bien votre voix. Mais est-ce la voix que vous entendez en parlant ou celle que vous avez enregistrée ? Un grand mystère, cette voix réelle …
Cela fait une éternité que je n’ai pas écouté ma voix enregistrée, et peut-être aurais-je écrit différemment si
On saura peu de choses sur le timbre, mais beaucoup sur l’adresse. Et c’est très important. Comment connaître un outil quand on (et par on je veux dire nous tou.tes) souhaiterait ne pas en avoir besoin ? Parce que vous avez raison : nous rêvons d’être compris.es sans mot dire. Nous rêvons d’être compris.es. Nous rêvons.
Merci de cet écho et de votre intervention. Me suis surprise à la trouver passionnante. Et essayons tout de même de continuer à rêver (un peu au moins), ça permet d’imaginer qu’on peut être compris.es.
Le pire n’est jamais certain 😉