Haut de 15 cm, tout en transparence, fin à la base puis à la moitié il s’évase en un galbe délicat. Le fond qu’on appelle cul pour une bouteille, est transparent et haut de 2cm.
Kronenbourg est écrit en relief avec des lettres faites de pleins en verre transparents. La marque est écrite à la verticale, le K est en bas, le mot monte jusqu’au galbe, les lettres ne sont pas les unes sur les autres mais les unes à côté des autres, il faut pencher la tête pour lire correctement. Placé au centre du guéridon, il trône avec évidence, il ne me nargue pas, il me fait envie. A l’intérieur le liquide jaune pétille, coquin. Et lorsque je touche le verre, quelle fraîcheur! J’imagine déjà la gorgée sur ma langue, dans ma bouche, au fond de ma gorge, dans mon œsophage, dans mon ventre. Je gargouille de plaisir et de bulles. D’aucun écrivit déjà sur la gorgée de bière, la première. Pour ma part je me contenterais du contenant, du verre en verre. Et surtout plein, oui plein, avec de la mousse jusqu’en haut du col, lisse, impeccable comme un tapis de neige avant que quelqu’un ne songe à y uriner. Mais si tu sais bien comme dans le haïku: « Quel est le con qui est allé pissé sur cette neige fraîche ». Je caresse le galbe du verre. Est-ce la douceur des courbes du col qui m’excite ou ma soif irrépressible? Qu’importe.
Je bois, je bois, je me pâme.
merci pour ce texte rafraîchissant,
A ta santé Laurent ! Bonne journée.