Écoutez gens de France le vacarme de la guerre. L’Ukraine crie sous les bombardements. La guerre frappe l’Europe au plus près de nous. Sur notre sol en quelque sorte. La guerre envahit nos écrans de télé. Voyez les gens terrés dans des abris. Les déplacements des civils fuyant les attaques russes. Les couloirs humanitaires bafoués. Les réfugiés trainant leurs valises. Les morts. Les blessés.
Accueillez-les. Ce sont des réfugiés. Ainsi nous les nommons. Ils fuient la guerre. Franchissent les frontières. Ils sont nos frères. Nous avons peur. Pour eux. Pour nous. Nous n’avons pas peur d’eux. Pas encore. Ils nous ressemblent.
Voyez sous les décombres des villes d’Ukraine les cadavres de ceux qui résistent. Voyez dans les tanks les cadavres des jeunes conscrits russes envoyés se battre sans rien en savoir. Écoutez les appels de leurs mères qui n’ont plus de leurs nouvelles.
Accueillez gens de France les autres ceux que nous disons migrants. Ceux de Syrie d’Afghanistan d’Éthiopie du Soudan. Nous regardons de loin leur marche improbable vers un asile ou des camps. Ils nous inquiètent. Nous craignons d’être envahis. Nous les disons migrants illégaux. Nous les traitons comme tels.
Écoutez gens de France le vacarme du monde. Il nous submerge. Nous redoutons la folie nucléaire. Celle d’un homme qui se croit tout-puissant. Écoutez gens de France l’égarement de notre monde. Au-delà de l’Europe. À travers les continents.
Comment trouver la paix ?