rompez nuages rompez le poids de l’air d’averses tièdes. rompez les bombes. rompez le fer l’acier le sang. rompez. aveuglez-moi. videz la nuit. traversez le miroir. hantez-moi de douceur. venez venez. venez voir. sortez de dessous les pierres. riez incrédules. riez les morts. riez avec nous, rions amers, ensemble. rompez. rendez-vous les morts. pointez vos cœurs ouvrez les mains donnez-nous l’oubli, donnez-nous le silence à la fin, on a bien assez ri. reviens, reviens vite. reviens-moi. laisse moi ta joue sous mes lèvres. rappelle-toi. rappelle-toi la pluie. rappelle-toi le deuxième mouvement. rappelle-toi le regard de Youri. rappelle toi le chant de la jeune fille blonde, écoute sa voix perdue entre deux rives. ferme les yeux si tu préfères. mais n’oublie pas, n’oublie pas de respirer. viens, tremblons. viens, arrache-moi au désastre. si tu veux bien tutoie-moi. assourdis-moi. desserre-moi. échappe-moi. regarde regarde les magnolias. dis-leur. ployez magnolias, sous le vent de mars ployez encore.
J’aime ces impératifs de vie à l’adresse évanescente des nuages. On ne sait vraiment plus à qui tu t’adresses mais on sent le vent. Merci.
c’est qu’on ne sait plus vraiment à qui s’adresser … merci Jean-Luc
il faudrait demander à Couperin le jeune ou mieux à Marc Antoine Charpentier de le mettre en musique
Ah ah ce serait un bien étrange objet… ça me fait penser que le dernier Quignard a l’air de toute beauté