Ah oui vous les vivants secoués éraflés égratignés balafrés blessés soyez fermes face à la meute détruisez le bouclier de la crapule qui n’est qu’une croûte ne devenez pas fous sidérés redressez-vous faites face déchirez les voiles brunes qui assombrissent le ciel griffez vos entrailles diffusez les miasmes expirez d’un seul souffle ensevelissez le prédateur transformez en monstre de cire cette punaise poussez la vers les ronces dénoncez d’une seule voix ce fléau enfouissez les sons funestes rassemblez en une seule note les cris et crevez ses tympans ne vous transformez pas en chair à canon et à missiles ah oui vous les vivants résistez levez-vous d’un seul homme d’une seule femme clamez au loin faites-vous entendre aux confins du monde métamorphosez les ombres en lumières reliez-vous aux vibrations célestes ah oui vous les vivants rêvez criez chantez rugissez toujours bien droits dignes fiers nobles justes refusez de vous rendre témoignez d’une impétuosité indomptable conjuguez les forces de vos esprits exprimez les souffrances l’espoir la tendresse l’humanité jusqu’au dernier souffle exprimez l’espoir la tendresse l’humanité jusqu’au dernier souffle
impératif deuxième personne du pluriel pour continuer à rêver et à rugir et à chanter…