Broie Broie
des miettes sur un sol maigre de vie
Secoue Secoue
ton corps glisse puis se cache pour ne pas recevoir les éclats
Disperse-toi et Cours
les écailles de peau disséminées ne te sauveront pas de l’engloutissement
leurs mots t’attaquent
elles ont des ongles couteaux qui piquent jusqu’à épuisement
Fuis Fuis Fuis
rien derrière rien devant
concentre-toi sur le souffle rauque qui tambourine
il décisionne et oriente
tu es là je ne t’entends pas répond répond
sans la voix je ne m’oriente pas
mes sens disparaissent peu à peu
je m’effondre dans un magma gluant
il colle aux doigts
je crie mais il n’entend pas
écoute écoute
elle veille
une ombre organique se détache du sol
elle fond sur toi
te poursuis
tu ne peux pas t’en débarrasser d’un simple coup d’épaule
elle ricane
Ricane Ricane
l’effroi te surprend
tu avais omis les vieilles peurs d’enfance
tout ton corps ballotté
un morceau de glace qui ne fond pas obstrue ta gorge
sous les feuilles mortes
recroqueville toi et attends que passe le rappel à l’ordre
en boule
la chaleur a beau poindre
un reste froid aux extrémités conserve ta vigilance assoiffée
paumes desserrées
Veille
une horde prête à l’attaque
Attaque Attaque puis Respire Respire
Respire
On a l’impression d’une figure qui prend forme – comme l’esquisse sous la mine du crayon – une silhouette s’incarne – traits hachurés – langue hachurée
J’aime cette idée d’image esquissée, de femmes hachurées.
La fuite à tout rompre
Quitte à se priver de souffle
Mais résilience
Mais refuge peut-être
Peuvent enfin laisser vivre
Respire…
Merci beaucoup, cela parle …
Et j’aime beaucoup le dessin
Merci. J’essaie d’illustrer mais le temps manque, je voudrais pouvoir tout. Un peu c’est déjà. Fuir et s’ancrer!