Celle qui n’est jamais partie seule restée entre vents et marées, celle qui a claqué la porte hissant pavillon, celle qui après chaque départ redressait la tête, celle qui était toujours sur le point qui en rêvait en crevait l’écrivait sur les murs la nuit et qui l’a fait chaque lien rompu délicatement les uns après les autres on ne s’aperçut pas elle était déjà loin, celle qui allait voir partir les trains pour tenir pour l’autre, celle qui était partie et qu’on sentait toujours là, celle qui quitta toutes ses richesses et partit avec ses enfants pour un pays où ils auraient moins de chance de mourir comme le premier, celle qui au lieu de repartir partit, le corps lâchant, sans laisser de trace, celle qui n’en finissait pas de partir mais se gardait bienveillante, celle qui les maudit tous et revécut d’autres vies joyeusement ailleurs, celles
Ou bien…
Celle qui n’est jamais partie celle qui a claqué la porte celle qui a failli partir celle qui sera partie celle qui serait bien partie celle dont n’importe qui partirait celle qui à chaque départ un peu plus celle qui ne cesse de partir celle qui regrette d’être partie celle qui est toujours sur le point celle qui en rêve celle qui en crève celle qui l’écrit sur les murs la nuit celle qui va dans le sommeil partir celle qui est partie trop tôt celle qui va dans les gares voir partir celle qui jamais n’envisage plus de partir celle qui pense être partie celle qui n’en a pas eu le temps celle qu’on ne voit pas partir celle qui demande à partir celle qui n’en a pas fini de partir celle qui l’est déjà celle qui prend le dernier train celle qui agrippe pour cesser de partir celle qui doit partir maintenant celle qui le devrait celle qui à chaque seconde se demande quand pour où celle qui partira un jour