À 16 ans j’ai été monitrice de colonie de vacances à P. Il y avait un enfant attardé mental, genre mongolien ou quelque chose comme ça. Il se chiait tout le temps dessus, au point que j’ai fini par penser qu’il le faisait exprès pour me faire chier. Un jour que je venais de lui enlever la merde de la tête aux pieds, à peine rhabillé il s’est rechié dessus. J’ai eu l’impression qu’il me regardait d’un air sournois. Je l’ai attrapé par le bras et je l’ai secoué comme un prunier puis je l’ai balancé sur son lit où il s’est cogné la tête contre le mur.
Que je crève sur place si je me cherche des excuses.
prochain cycle on va bifurquer sur la nouvelle, donc avec des techniques d’ampliation (qu’on a déjà abordées aussi dans cycles «outils du roman» ou «faire un livre») mais sûr qu’avec une prise d’écriture comme celle ci-dessus, pas possible de s’en tirer en 10 lignes…
C’est très fort, direct et extrêmement touchant, merci pour vos mots Natacha.
Vous lire est toujours une déflagration. J’admire votre frontalité. Merci
chaque mot est un coup
Ben dis donc, Natacha !
Résonne sacrément. J’ai failli, cet excès là venu d’une personne aimant de surcroît, c’est plus dur encore à admettre.