Écrire est un geste. A se faire traiter de voyous. Nous étions deux sur nos machines à frapper. Au total 208 pages d’investigations avec un index de tous les noms cités.
Écrire est un geste. A s’y user les yeux. Sur le trop petit écran du premier note book qui valait un œil. Devoir faire défiler quatre écrans pour voir une seule page. Avec l’index des noms de lieux et de personnes, 195 pages superbement imprimées à Gênes.
Écrire est un geste. A se casser le dos avant l’aube. A se faire plaisir. A s’y découvrir menteur. La fiction était une commande. La première édition faisait 303 pages.
Écrire est un geste. A se faire menace. Des moments où les mots s’imposent. Des lieux où il faut dire et dire contre. Tisser, retisser, patiemment, les mots qui vont faire mal et les libérer enfin, atteindre la cible. Une libre opinion, dans leur gueule.
Écrire est un geste. A ne pas toujours se faire, à se défaire. Par lucidité, par paresse, par faiblesse. Alors ce qui a été écrit n’est que restes, restes d’un geste et d’un geste oublié.
fidélité Butor validée
Merci François pour Butor et l’effet boomerang
Précis et percutant, et cette chute, les restes d’un geste, résonne fortement.
merci Ugo pour ce texte quand les gestes racontent des mots et qu’il n’a y plus de restes
Merci Raymonde, merci Stéphanie de vos retours et de vos textes.
fidélité (et pas dans votre cas… cette force du texte vous la devez tout autant à cette façon de trouver juste les mots pour aller droit au coeur du sens) fidélité donc qui me semble si nécessaire pour se lancer.
Merci plus mérité
« Écrire est un geste. A se faire menace. Des moments où les mots s’imposent. Des lieux où il faut dire et dire contre. »… « Une libre opinion, dans leur gueule. »
Il atteint sa cible, ce texte
Et se défaire? Restes d’un geste … paragraphes qui cinglent justes. Merci.
Merci Brigitte, Laure, Nathalie de vos passages. Merci de toutes vos écritures.
Beauté du court. ça tape fort et juste. La forme trouvée « A se … ». La conclusion aussi. Comme Laure, ce paragraphe en particulier, même si tout. Merci, Ugo.