Deux chiens vifs, jeunes et joueurs. Jouant à se mordiller, se faire tomber, se sentir, se courir après en aboyant, fatigués mais heureux.
Une chienne, grande, plus élancée, calme, posée, intelligente, au regard plus qu’humain, observe, sans rien dire, leurs jeux. Puis, avec une certaine indifférence, s’en va se glisser dans une autre pièce.
Mais un des petits chiens la voit et la suit.
Et soudain, il met son dos à lui contre son dos à elle.
Elle relève la tête pour voir qui a osé s’approcher d’elle si impunément alors qu’elle paraissait voluptueusement sur le lit dédié aux humains mais sur lequel, elle s’était allongée, de tout son long, loin des bruits joyeux et turbulents de ses deux petits frères, non pas de sang ni de race mais de cohabitation sous le même toit. Elle relève la tête et regarde le petit chien qui, effrontément, a posé son corps contre le sien, sans doute, par fatigue d’avoir tant joué ou par envie de chaleur ou peut-être de sororité au milieu de ces ébats masculins. Elle regarde le petit chien et dans son regard, on devine, de prime abord, une forme d’interrogation avec elle-même, dois-je lui dire d’aller ailleurs ? Elle regarde le petit chien et se tourne de l’autre côté du lit pour voir où pourrait se trouver l’autre, craignant, peut-être, de le voir venir à elle, également. Tout va bien, il est par terre sur le sol en train de s’endormir. Elle regarde le petit chien, repose sa tête sur la couette et ferme les yeux, sans plus rien penser.
on a pensé un moment que la chienne élancée prendrait le petit chien sous son aile… façon de parler !
douce histoire de chiens…
merci Clarence
J’aime bien. Tout ce qui passe dans ce récit. J’ai beaucoup observé les chiens. Toi aussi et le texte est réussi. Merci, Clarence.