Demain matin, aller à la quincaillerie
En poussant la porte de la quincaillerie, tu tapes tes pieds pour que la neige tombe. Juste à côté de la porte, le présentoir avec ses pelles à neige et ses grattoirs est attaché à la gouttière. Tu entres. Tout de suite à droite, le plan incliné et tu es au milieu des outils. Les présentoirs qui montent jusqu’au plafond construisent les allées. Tournevis par ordre de taille, les boites en couleur avec leur contenu sur le dessus, ponceuses, perceuses, défonceuses. Tu remontes toute l’allée entre ciseaux à bois, limes, râpes et les pinces de toutes sortes. Théo est derrière le comptoir il range ses boites de vis. Vous échangez le bonjour et les banalités, la neige, les nouvelles de sa sœur qui est en terminale. Elle, elle l’aura son bac, elle est plus douée que moi. Et pour les lames de scies, elles sont déjà gravées ou je mets ton nom dessus ? Parce qu’à l’affutage, c’est pas toujours des flèches, la semaine dernière ils m’ont échangé deux cartons… Ce sera prêt lundi. Tu voulais autre chose ? Tu veux du WD40 ? Ça pue, mais ça marche drôlement bien. C’est bien ça que tu passes sur tes lames, ça se sent. Ils font une promo avec des bombes plus grandes, 30% en plus. Une ou deux ? Trois. Le WD40 tu en utilises partout. Pour nettoyer les outils, les protéger de la rouille, pour lubrifier le plateau de la raboteuse et aider le bois à glisser sans à-coups, sans faire des marques sur la surface que tu voudrais juste lisse, alors à ce prix-là, trois bombes. Tu vas payer à la caisse, dans la pièce avec les ustensiles de cuisine, les bassines à confiture, les éplucheuses à pommes et les peignes à myrtilles. Myriam est derrière la caisse, elle rend la monnaie et bonjour à votre dame. Toi tu as un compte, la facture tu la reçois par mail, et tu paies par virement. Vous échangez le bonjour et les banalités, les nouvelles du père qui y voit plus très bien, qui est encore tombé et aurait pu se faire mal. Faut que tu passes un jour, en descendant de là-haut, c’est sur ta route, ça lui fera plaisir de te voir. Oublie pas ton WD40, ça pue, mais ça marche drôlement bien
Demain matin, aller à la quincaillerie
En poussant la porte de la quincaillerie, tu tapes tes pieds pour que la boue tombe. Juste à côté de la porte, le présentoir avec ses pelles de maçon et ses grattoirs est attaché à la gouttière. Tu entres. Tout de suite à droite, le plan incliné et tu es au milieu des outils. Les présentoirs qui montent jusqu’au plafond construisent les allées. Tournevis par ordre de taille, les boites en couleur avec leur contenu sur le dessus, ponceuses, perceuses, défonceuses. Tu remontes toute l’allée entre ciseaux à bois, limes, râpes et les pinces de toutes sortes. Théo est derrière le comptoir il range ses boites de vis. Vous échangez le bonjour et les banalités, la pluie, les nouvelles de sa sœur qui est en terminale. Elle, elle l’aura son bac, elle est plus douée que moi. Et pour les lames de scies, elles sont déjà gravées ou je mets ton nom dessus ? Parce qu’à l’affutage, c’est pas toujours des flèches, la semaine dernière ils m’ont échangé deux cartons… Ce sera prêt lundi. Tu voulais autre chose ? Tu veux du WD40 ? Ça pue, mais ça marche drôlement bien. C’est bien ça que tu passes sur tes lames, ça se sent. Ils font une promo avec des bombes plus grandes, 30% en plus. Une ou deux ? Trois. Le WD40 tu en utilises partout. Pour nettoyer les outils, les protéger de la rouille, pour lubrifier le plateau de la raboteuse et aider le bois à glisser sans à-coups, sans faire des marques sur la surface que tu voudrais juste lisse, alors à ce prix-là, trois bombes. Tu vas payer à la caisse, dans la pièce avec les ustensiles de cuisine, les bassines à confiture, les éplucheuses à pommes et les peignes à myrtilles. Myriam est derrière la caisse, elle rend la monnaie et bonjour à votre dame. Toi tu as un compte, la facture tu la reçois par mail, et tu paies par virement. Vous échangez le bonjour et les banalités, les nouvelles du père qui y voit plus très bien, qui est encore tombé et qui s’est fait bien mal. Faut que tu passes un jour, en descendant de là-haut, c’est sur ta route, ça lui fera plaisir de te voir. Oublie pas ton WD40, ça pue, mais ça marche drôlement bien
La suite autour des gestes du bois. Toujours aussi curieuse de voir comment et jusqu'où j'arriverai à faire jouer ensemble la proposition et le projet.... Jusqu'ici tout va bien, même si j'aurai finalement préféré aller à la scierie plutôt qu'à la quincaillerie lors de ma dernière relecture. Si courage, ferai une autre version
Demain matin, aller à la quincaillerie
En poussant la porte de la quincaillerie, tu tapes tes pieds pour que la boue tombe. Juste à côté de la porte, le présentoir avec ses pelles de maçon et ses grattoirs est attaché à la gouttière. Tu entres. Tout de suite à droite, le plan incliné et tu es au milieu des outils. Les présentoirs qui montent jusqu’au plafond construisent les allées. Tournevis par ordre de taille, les boites en couleur avec leur contenu sur le dessus, ponceuses, perceuses, défonceuses. Tu remontes toute l’allée entre ciseaux à bois, limes, râpes et les pinces de toutes sortes. Théo est derrière le comptoir il range ses boites de vis. Vous échangez le bonjour et les banalités, la pluie, les nouvelles de ma sœur qui est en terminale. Elle, elle l’aura son bac, elle est plus douée que moi. Et pour les lames de scies, elles sont déjà gravées ou je mets ton nom dessus ? Parce qu’à l’affutage, c’est pas toujours des flèches, la semaine dernière ils m’ont échangé deux cartons… Ce sera prêt lundi. Tu voulais autre chose ? Tu veux du WD40 ? Ça pue, mais ça marche drôlement bien. C’est bien ça que tu passes sur tes lames, ça se sent. Ils font une promo avec des bombes plus grandes, 30% en plus. Une ou deux ? Trois. Le WD40 tu en utilises partout. Pour nettoyer les outils, les protéger de la rouille, pour lubrifier le plateau de la raboteuse et aider le bois à glisser sans à-coups, sans faire des marques sur la surface que tu voudrais juste lisse, alors à ce prix-là, trois bombes. Tu vas payer à la caisse, dans la pièce avec les ustensiles de cuisine, les bassines à confiture, les éplucheuses à pommes et les peignes à myrtilles. Myriam est derrière la caisse, elle rend la monnaie et bonjour à votre dame. Toi tu as un compte, la facture tu la reçois par mail, et tu paies par virement. Vous échangez le bonjour et les banalités, les nouvelles du père qui y voit plus très bien, qui est encore tombé mais ne s’est fait bien mal. Faut que tu passes un jour, en descendant de là-haut, c’est sur ta route, ça lui fera plaisir de te voir. Oublie pas ton WD40, ça pue, mais ça marche drôlement bien
Merci pour la version 3 😉
Toujours cette double lecture fine pour pouvoir voir la subtilité du changement. Merci et bonne journée Juliette.
Et changement déclinable à l’infini….