Sur le balcon, le matin, il grogne comme un animal. Dans le café, il met du lait et il trempe une tartine. Il dit qu’il n’y a pas mieux. Il roule une cigarette et la fume en regardant la vue sur rien.
Sur le balcon, le matin, il grogne comme un animal. Il beurre une tartine et boit le café noir. Il dit qu’il n’y a pas mieux. Il roule une cigarette et la fume, regarde la cime des arbres au loin.
Sur le balcon le matin, il est assis pensif. Il beurre une tartine et boit le café noir. Il dit qu’il n’y a pas mieux. Il roule une cigarette, la fume, regarde la cime des arbres au loin.
Sur le balcon le matin, il est assis pensif. Il boit le café noir. Il roule une cigarette, la fume, regarde la cime des arbres au loin.
Sur le balcon le matin, il fume.
C’est le matin au loin.
La dernière phrase m’a d’abord gêné, je ne comprenais pas son utilité. Je m’apprêtais à vous le signaler quand finalement j’ai vu le personnage partir en fumée, entrer en combustion. Ne reste que le matin, au loin (écho avec le « vue sur rien » du début). Personnage absorbé par la fumée de sa propre cigarette, ou par sa contemplation. Réduction, très bon titre, donc 😉