Je suis chez le coiffeur, peut-être celui qui est à l’angle de la rue du Puits sans Tour, assis sur ce drôle de fauteuil. Le jeune type, ce n’est pas le patron, mais un nouvel employé. Il ne parle pas français, il ne sourit pas non plus. Tant mieux. Il appuie sur une pédale pour relever le fauteuil, et attrape la tondeuse. Dans le miroir il fait une sorte de mimique en portant sa main libre à son visage, m’indiquant la barbe. Je décline d’un mouvement de tête en regardant dans le miroir son regard qui n’est déjà plus là. Un homme derrière est venu avec un tout jeune garçon. ça me rappelle quand j’allais chez Pille avec le grand-père, à Vallon. Une petite impasse, pas très loin de la scierie Carion. Des lauriers formaient une haie. Ici nous sommes loin de tout ça. La grand rue de Péage de Roussillon, sinistrée par la centre commercial tout à côté. Des boutiques à vendre ou à louer. Et, pas moins de cinq coiffeurs. J’ai testé celui là il y a trois mois, j’y reviens, ce qui me plait c’est qu’on n’a pas besoin de parler, de sourire, on arrive, on n’attend pas beaucoup, un coup de pédale et hop en ressort allégé d’une très modique somme, un travail de qualité.
Je suis chez le coiffeur, peut-être celui qui est à l’angle de la rue du Puits sans Tour, assis sur ce drôle de fauteuil. Le jeune type est aussi réservé et silencieux que la toute première fois le patron de la boutique. Il ne parle pas français, sauf pour dire 14 euros, merci. Tant mieux. Il pose le pied sur la pédale pour me relever et attrape la tondeuse. Dans le miroir il m’adresse cette sorte de mimique pour me demander si oui ou non la barbe. Je décline d’un mouvement de tête en cherchant dans le reflet son regard qui n’est déjà plus là. Une femme entre deux âges est venue avec un tout jeune garçon. ça me rappelle quand j’allais chez Pille avec la grand-mère à Vallon. Une petite impasse à côté de chez Carion, pas loin de chez monsieur le Maire, Binon. Des bégonias dans des pots sur les margelles. Ici bien loin de tout ça. La grand rue de Péage de Roussillon, a perdu beaucoup de son lustre de jadis. Le centre commercial pas très loin, toutes les boutiques à vendre ou à louer. Et, pas moins de cinq coiffeurs. Après avoir testé celui là je l’ai adopté depuis trois mois. J’y reviens. Ce qui me plait c’est que c’est sans chichi, très silencieux, on n’attend pas longtemps, un coup de pédale et hop—14 euros merci—et c’est impeccable.
Je suis chez le coiffeur, peut-être celui qui est à l’angle de la rue du Puits sans Tour, assis sur ce drôle de fauteuil. Le jeune type est aussi réservé et silencieux que la toute première fois le patron de la boutique. Il ne parle pas français, sauf pour dire 14 euros, merci. Tant mieux. Il pose le pied sur la pédale pour me relever et attrape la tondeuse. Dans le miroir il m’adresse cette sorte de mimique pour me demander si oui ou non la barbe. Je décline d’un mouvement de tête en cherchant dans le reflet son regard qui n’est déjà plus là. Une femme entre deux âges est venue avec un toute petite fille,. ça me rappelle quand j’allais chez Pille avec la grand-mère à Vallon. Une petite impasse à côté de chez Carion, pas loin de chez monsieur le Maire, Binon. Des bégonias dans des pots sur les margelles. Ici bien loin de tout ça. La grand rue de Péage de Roussillon, a perdu beaucoup de son lustre de jadis. Le centre commercial pas très loin, toutes les boutiques à vendre ou à louer. Et, pas moins de cinq coiffeurs. Après avoir testé celui là je l’ai adopté depuis trois mois. J’y reviens. Ce qui me plait c’est que c’est sans chichi, très silencieux, on n’attend pas, juste un coup de pédale et hop—14 euros merci—et c’est impeccable
La deuxième version est plus tendue, plus concrète, mais dans les deux, la scène et ses à côtés sont très présents, et les cheveux tondus transforment le visage comme en arrière-plan la transformation de tout un paysage.