Vous devez plonger le bout des doigts dans le bénitier. Vous devez porter votre main au front, au ventre, puis aux deux épaules successivement. Il ne faut pas se tromper de sens. Vous devez baisser les yeux. Vous devez baisser la voix. Vous devez chanter en chœur. Vous ne devez pas bavarder. Vous devez répondre. Il ne faut pas s’étonner. Vous devez vous agenouiller, ou au moins mimer la génuflexion en passant devant l’autel. Vous devez lever les yeux. Vous devez baisser les yeux. Il ne faut pas s’étonner. Vous devez vous couvrir les épaules et la tête. Non, pas vous. Vous, vous devez vous présenter tête nue. Vous devez ôter votre chapeau. Il ne faut pas manger sauf, dans certaines conditions, le corps de votre seigneur. Il ne faut pas s’étonner. Vous devez écouter. Vous devez dire des paroles à l’unisson, sur un certain ton. Vous devez vous donner la paix. Il ne faut pas s’étonner. Vous ne devez pas courir. Il faut suivre le mouvement. Il ne faut pas s’étonner.
Un beau rappel de tous ces « rituels »
Eh oui, je comprends mieux… Certains gestes sont encore très marqués par une forme de code collectif, d’autres sont en quelque sorte le reflet du kaléidoscope des fragments d’orientation éthique qui s’accumulent en soi…
Merci de vos commentaires, Huguette de Philippe. Il m’a semblé que rien n’était plus codifié que les gestes liés au sacré. Je me suis proposé de décrire ceux du rite catholique, c’est ceux que je connais, de là que je viens.