J’ai adoré me battre et cela m’a beaucoup appris. Sur les garçons, sur les hommes. Le corps des hommes et la peur. Les gros poignets que l’on peine à saisir, les mains-battoir, les poils sur les bras , les jambes, le torse, la sueur, le poids, les duretés des os. Quand on se bat, on y va avec la certitude qu’on n’aura pas le dessous. Les tensions, les raideurs, les lourdeurs, on y va, on les exploite ; il y a des règles, on ne risque rien. On bouge, on esquive, on exploite le moment, on ne baisse pas sa garde, jamais. Tout le contraire de la vraie vie. Et petit à petit la peur disparaît. On a pris la juste mesure de la démesure entre un corps d’homme et un corps de femme. On ne se fie plus à n’importe qui. On sait qu’il en existe aussi des doux, des délicats et des gentils.
Merci pour ce texte Danièle et cette vérité.
Merci à toi pour ta lecture. J’étais ce week-end à un stage jeunes aïkido et j’ai eu le plaisir de voir que pour la première fois les filles étaient plus nombreuses que les garçons (44 filles, 37 garçons).
Voila qui fait plaisir à savoir et la belle simplicité de votre écriture plaisir à lire.
il y a un truc avec ce genre de combat – la boxe aussi (il y avait un documentaire sonore une fois je me souviens) – je connais pas mal de jeunes gens (des ami.es des enfants) qui décident de s’emparer de cette disposition – genrée – j’applaudis (j’ai arrêté l’aïkido huit ou neuf mois après avoir commencé – regrettable…) Merci à toi
tous les arts martiaux en fait. L’autre, l’espace, soi-même, l’attention, l’acceptation, la souplesse… et tant d’autres choses.